Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Le retour des vétérans de la scène shoegazing, My Bloody Valentine au Zénith le 9 juillet, date unique en France. © DR
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Sortez ! Faites le tour de France !

La saison des festivals commence vraiment ce week-end, avec collision de pas moins de quatre rendez-vous maousses : les Eurockéennes de Belfort, Rock Werchter juste derrière la frontière belge, un étonnant Solidays (on en reparle) sans oublier les Nuits de Fourvière tout le mois à Lyon (Cat Power, R.E.M., Leonard Cohen…) et le Main Square Festival d’Arras. Soit des affiches gargantuesques à même de drainer les foules et de vendre de la bière.

On suivra d’ailleurs de près le festival arrageois, puisqu’il est organisé par un des mastodontes du secteur, l’Américain Live Nation, qui pose pour la première fois un pied en France. Officiellement, Live Nation, deuxième entreprise mondiale de promotion de concerts (après AEG Live) , qui s’occupe également de Madonna, U2 ou Jay-Z, n’est pour rien dans le Main Square Festival, planqué derrière le sponsoring d’Herman Schueremans, sa tête de pont en Europe avec Werchter. L’arrivée en France du géant américain fait trembler l’ensemble des organisateurs de concerts, qui craignent une explosion des cachets (Arras programme en date unique Radiohead ou Mika) et à terme la disparition des plus fragiles financièrement. Si les majors du disque sont au plus mal, les majors du live se portent bien… Allez, séchez vos larmes, voilà la sélection poptronics des inratables de la quinzaine.

Vieilles gloires rock et jeunes pousses psyché

Un Zénith archicomplet attendra Kevin Shields et sa bande à Paris le 9 juillet. Ce retour sur scène inattendu de My Bloody Valentine (après quinze ans de silence, on n’y croyait plus) sera sans conteste l’événement de ce début juillet. Auteur d’un album majeur des années 90 (l’inépuisable « Loveless » en 1992), My Bloody Valentine n’est toujours pas parvenu à lui donner une suite (mais Shields publie dans les jours à venir un curieux album avec Patti Smith). D’où la question qui taraude tous les fans : y aura-t-il du neuf au programme ?

Le retour de My Bloody Valentine à Londres en juin. Le wall-of-sound est intact !



Du neuf, on n’en verra pas beaucoup dans les salles parisiennes cette quinzaine. Entre épouvantail hard-rock certifié (Iron Maiden, au POPB ce mardi soir) et scientologue sur le retour (Beck à l’Olympia le 7, pour défendre un correct « Modern Guilt »), vieilles gloires 80’s, martiale (Front 242, à la Locomotive, le 3) ou moustachue (Willy Deville à la Cigale, le 8) et gros rock 2000 tendance (la double affiche Kings Of Leon-MGMT, au Zénith, le 8), on ne voit guère que le mini-festival au Point Ephémère consacré au label Pan European Recording pour étancher notre soif de sons nouveaux. Enfin nouveaux… La structure créée par Romain Turzi accueille tout une bande d’hurluberlus gavés de psychédélisme sous toutes ses formes (Koudlam, Gavin Russom, Turzi, Aqua Nebula Oscillator…). A boire et à manger donc, mais surtout à fréquenter.

A signaler encore, le retour des chouchous des blogueurs Death Cab For Cutie (Alhambra, le 7) et du Brian Jonestown Massacre de l’ultracaractériel Anton Newcombe (Bataclan, le 3), légèrement sorti du rock lysergique qui faisait sa marque de fabrique.

« Infinite Wisdom Tooth / My Last Night in Bed With You » (extrait de « My Bloody Underground ») réalisé par Anton Newcombe lui-même :



Et enfin, au Palais de Tokyo, les dernières soirées Stage of the Art de la saison, avec ce mardi le disco 80’s de Neon Neon et le 9, le rock groove et tranchant de The Kills, dont le formidable « Midnight Boom » ne quitte pas nos platines depuis six mois (complet).

Tour de France électro

Beaucoup, beaucoup de bonnes choses se profilent cette quinzaine, et il faudra se doter fissa du don d’ubiquité pour tout voir. Ça commence très fort dès jeudi avec la soirée Katapult du Rex qui accueillera Matias Aguayo, élégant chilien fer de lance de Kompakt, label qui sera d’ailleurs à l’honneur, toujours au Rex, le 10 (avec Gui Boratto et Jennifer Cardini).

Le début du Tour de France pourra faire office de bon chill-out ce week-end après les deux surprises-parties en forme de best-of de l’année. Tout d’abord vendredi, avec la Partie Carrée de la Kill The Dj team qui transformera le Cabaret Sauvage en lupanar à beats (Miss Kittin vs Ivan Smagghe, Chloé vs The Hacker, et Remote en ouverture du bal).

Encore tout étourdi, on prendra soin de changer de baskets pour la soirée We Love Border Community, le 5 à Vincennes, qui réunira Nathan Fake, James Holden et Petter pour une nuit blanche aux teintes psychédéliques (on y revient). Juste pour pleurer (de rire), citons la fête à Neuneu « Unlighted » (organisée par l’ineffable Cathy Guetta) qui donnera en pâture à la foule du Stade de France Martin Solveigh, David Guetta et Carl Cox le 5. Youplaboum.

Après MSTRKRFT le 10, Metronomy le 11 et Radio Slave le 12 (au Social Club), Andrew Weatherall, Danton Eeprom et Scratch Massive se chargeront heureusement de hausser le niveau (soirée Divine, le 12, au Rex). Et pour ceux qui veulent allier bronzette et fiestas électro, signalons les Plages Electroniques de Cannes (Boys Noize et Leonard de Leonard le 2, Damian Lazarus et Danton Eeprom, encore lui, le 9), et les chouettes soirées du FID de Marseille du 2 au 7 juillet, à deux pas du Vieux Port (avec Pilooski, James Taylor et moultes activistes locaux).

benoît hické et matthieu recarte 

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