Soirée Stage of the Art # 3 le 1er/07 à 20h au Palais de Tokyo avec les concerts de Neon Neon, Har Mar Superstar et S.C.U.M, 13, avenue du Président Wilson, Paris 16e, entrée : 20€ (avec accès libre aux expositions en cours).
La növo synthé-pop de Neon Neon au Palais de Tokyo ce soir. © Klaus Thymann
< 01'07'08 >
Neon Neon, le son 80’s à pleins tubes

Stage of The Art invite ce soir au Palais de Tokyo Neon Neon, « super » duo dont le cas est épineux, on s’en explique. A ma gauche, Gruff Rhys, qui anime depuis une décade l’un des groupes gallois les plus injustement ignorés de ce côté de la Manche, les Super Furry Animals. A leur actif, quelques tubes (« It’s Not The End of The World ? » en 2002) qui mêlent pop flamboyante et embardées électroniques, et des EP aux noms imprononçables (en gallois, donc) avec une certaine appétence pour les clips.

A ma droite, Boom Bip (de son vrai nom Bryan Hollon), producteur américain de type collagiste qui a fait ses premières armes dans l’« abstract hip-hop » avant de plonger dans le bain electro ambient et d’intégrer l’écurie Lex Records. Gruff Rhys et Bryan Hollon avaient déjà collaboré sur un morceau de « Blue Eyed in The Red Room », le précédent album de Boom Bip. C’est là qu’est né Neon Neon, dont le but de départ fait peur : revisiter à grands renforts de Casio CT-700 les poncifs qu’on associe à la synthé-pop des années 80.

« Stainless Style », fruit des bidouillages de ces deux potos, est ainsi une collection destinée en priorité aux nostalgiques de la BO de « Retour vers le futur » et de la DeLoreane DMC 12 (la vraie bagnole qui a servi de machine à remonter dans le temps). Noyées sous les pluies de claviers et de batteries aux « toms » millésimés, de bonnes chansons, une jolie mélancolie et des allusions à l’Histoire avec une grande hache (Thatcher ou la guerre civile irlandaise) haussent l’ensemble vers une production bling bling et une italo-disco de saison (avec des apparitions de Spank Rock et des Magic Numbers). Mais c’est sur scène que Neon Neon s’illumine vraiment, et il faudra rallier le Palais de Tokyo ce soir pour une master-class 80’s pour une fois pas trop sinistre.

Où l’on découvrira également Har Mar Superstar et S.C.U.M, tous deux précédés d’une rumeur flatteuse.

« Belfast », Neon Neon, le clip qui prouve que les 80’s furent aussi des années politiques :

benoît hické 

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