After-show de Stage of the Art #2, vendredi 25 avril au Palais de Tokyo.
Le spoken word érotique explicite d’Aidan Moffat, 35 ans, a fait son petit effet au Palais de Tokyo vendredi soir. © DR
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Aidan Moffat à Stage of the Art, récit par la bande

« Vous allez entendre pas mal de grossièretés ce soir, je m’en excuse par avance. Cette chanson s’appelle “Cunts”, un très vilain mot qu’on aime beaucoup en Ecosse. » Eclats de rires dans la petite salle de concert du Palais de Tokyo vendredi soir : tout sourire derrière sa barbe, Aidan John Moffat vient de réussir son entrée pour ce second Stage of the Art.

Pendant une petite demi-heure, l’ex-chanteur d’Arab Strap joue des extraits de son album concept « I Can Hear Your Heart », étonnante collection de miniatures érotico-easy listening. Un spartiate clavier tout droit venu de sa chambre d’ado sur les genoux, un vieux tourne-disques d’enfant pour s’accompagner, il dit ses textes crus qui parlent d’alcool et de sexe. Assis sur le sol, le public suit, séduit, même si les morceaux plus classiques guitare-voix feront ensuite baisser l’attention. Après les Parisiens Nelson en acoustique et avant le rock synthétique très très années 80 de Black Affair, Aidan John Moffat vient de rapter cette étape française de Stage of the Art, qu’on passe alternativement dans la salle de concert ou à déambuler dans « Cellar Door », l’exposition polémique de Loris Gréaud. Suite ce soir, lundi 28 avril, à l’ICA de Londres avec Gonzales et Poni Hoax.

Plus tôt dans l’après-midi, Aidan John Moffat s’expliquait sur ce projet : « J’ai écrit pas mal de textes érotiques au cours du temps et je voulais les mettre en musique de façon radicale. Certains datent de mes 18 ans (il en a aujourd’hui 35, ndlr). C’était amusant de retrouver le jeune homme que j’étais. Je pensais vendre douze disques, mais les réactions sont excellentes. J’en suis très surpris ! Je pense que les gens ont apprécié ce format et l’objet (un livret de textes inédits, un CD de bonus…, ndlr). » Il a le succès modeste : les critiques britanniques le comparent à John Cooper Clarke voire carrément à Bukowski. « C’est inattendu, ça fait plaisir, mais tu verras, quand je ferai mon prochain disque l’an prochain avec douze titres classiques et un nouveau groupe, je me ferai descendre ! » Heureux de sa liberté retrouvée après dix ans d’Arab Strap (« On enregistrait un disque, ensuite il fallait tourner… Après tout ça, tu n’as pas vraiment envie de faire encore de la musique ! »), il multiplie les collaborations et se passionne pour Arvo Pärt, Moondog ou « ce truc incroyable, Fuck Buttons. »

Prochain doublé Stage of the Art à Londres le 7 juin avec la réinterpretation du « Libretto » de Loris Gréaud par Sierra Casady de Cocorosie et retour au Palais de Tokyo, le 9 juillet avec entre autres The Kills.

Quelques extraits de « I Can Hear Your Heart » :

Aidan John Moffat - « Fuck it » :



Aidan John Moffat - « Beak » :



Aidan John Moffat - « Hopelessly Devoted » :



Aidan John Moffat - « Super Sexxy Real Live ! » :

matthieu recarte 

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