Bureaux à partager, site de sous-location de bureaux en France, opérationnel depuis le 10 septembre 2007.
Besoin d’espace pour travailler ? Le site "bureaux à partager" met en relation les entreprises qui ont de la place et celles qui en cherchent. © DR
< 24'09'07 >
Jeune pousse partagerait bureau

Dans le monde merveilleux des start-ups, les business angels veillent sur leurs protégés, des incubateurs couvent l’émergence de concepts techno-éco qui dépotent et tout le monde démarre avec sa love money avant d’aller convaincre les capitaux-risqueurs de la validité de son business model (le modèle économique introuvable du Net). Ça, c’est le conte de fées. Dans la réalité, l’entrepreneur hi-tech fait souvent face à des déconvenues rapides : pas d’investisseurs (notamment en France, où le banquier fait grise mine), les « anges » se transforment en authentiques VRP du service payant rendu et les incubateurs font payer un service minimal (un fax, une ligne internet, une machine à café commune).

C’est pourquoi l’initiative conjointe de FaberNovel, entreprise de conseil et stratégie en innovation et du Silicon Sentier (cette association d’entreprises innovantes qui a importé en France les Mobile Mondays et autres BarCamps), est à saluer : le site bureaux à partager est la première plate-forme gratuite de mise en relation d’entreprises qui ont des locaux à sous-louer (de la salle de réunion au poste de travail) et de structures en plein montage à la recherche d’espaces de travail. Le site est sorti de sa bêta version depuis une dizaine de jours et ressemble à n’importe quel autre site d’offres et de demandes (d’appartements, de rencontres, d’enchères), ni mieux ni moins bien. Cartographie, decription des locaux, des services associés (fax, internet, espaces de réunion…), prix de la transaction et fiches pratiques pour connaître ses droits (la sous-location sous bail commercial, mode d’emploi).

Pour Clément Alteresco, à l’origine du concept via FaberNovel qui sous-loue des bureaux à six start-ups, « le prix de l’immobilier est devenu si cher que les gens ont tendance à se regrouper. Cette pratique est beaucoup plus répandue qu’on ne le pense, de nombreuses entreprises, souvent des PME, abritent free-lances ou jeunes pousses. L’outil “bureaux partagés” est aussi pratique pour les PME qui souhaitent rentabiliser l’espace vide et favoriser la dynamique de réseau. Travailler à plusieurs, c’est multiplier les échanges et les opportunités de business, souvent autour de la machine à café ! »

Labsmedia, l’une des rares entreprises ayant investi la plate-forme, propose par exemple 30 m2 en espace réservé pour 1000 € par mois dans le 1er (à côté du Louvre), avec ligne téléphonique, Internet, coin cuisine-détente et salle de réunion. Cette jeune structure a essuyé les plâtres de la location de bureaux d’affaires avant de s’installer dans ses murs. « Vu les prix exhorbitants, on a très vite dit non : 4000 € pour deux personnes dans le centre de Paris, pour moi c’est de l’abus. Du coup pour moins cher, nous avons fait le choix d’être dans nos locaux », explique Yvan Taviaud. « Même si nous ne nous servons pas de tout l’espace, au moins on ne sera pas mis à la porte du jour au lendemain… » Et c’est logiquement que Labsmedia remplit une offre sur le site bureaux à partager : « Le site est sur une niche, c’est ce qui fait qu’il devrait marcher. » Il remplit en tout cas un vrai besoin…

annick rivoire 

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< 1 > commentaire
écrit le < 25'09'07 > par < armand-casse Do6 lespount.com >
C’est bien de montrer l’envers du décor de la création d’entreprise. Dans le genre, les médias font toujours miroiter les bénefs dingues, les success story style Facebook ou la table de ping pong de google (à moins que ce soit une autre jeune pousse, m’en souviens plus). C’esst fou comme on parle peu des nouveaux prolétaries du net, ceux qui sont tanqués dans des hangars en chine ou en inde à faire bouger des avaatard dans les mondes viryuels en étant payés àcoups de lance-pierre. Faudrait presque créer une rubrique pop’lumpenprolétariat...