Projection de « Burning Man », d’Alain Della Negra et Kaori Kinoshita, le 12/06 au Palais de Tokyo, à 19h30, 13, avenue du Président Wilson, Paris.
Burning Man 2007, version Second Life, où il fait moins chaud que dans le désert du Nevada. © DR
< 12'06'08 >
Burning Man dans Second Life, une vue d’artistes

Quel rapport entre Burning Man, la manifestation géante en plein désert du Nevada et Second Life, le monde 3D en ligne ? Réponse ce jeudi soir, au Palais de Tokyo pour la conférence et projection de « Burning Man », des artistes documentaristes Alain Della Negra et Kaori Kinoshita. Burning Man, sorte de sabbat postmoderne à l’américaine dont Poptronics a déjà parlé, attire chaque été en plein désert (cette année du 25/08 au 1/09) le gratin indéfinissable de l’underground communautaire. Point commun ? Sous couvert du déguisement, une envie irrésistible de faire la fête. Dans Second Life, le double virtuel de l’événement ne pouvait qu’être un sujet pour les deux plasticiens Alain Della Negra et Kaori Kinoshita, qui aiment mettre en scène les récits des avatars de joueurs dans les mondes virtuels (comme ils le montraient dans le livre « Second Life, un monde possible » et l’expliquent dans cet entretien avec Marie Lechner pour « Libération ».

« Nous allons y aller pour essayer de comprendre comment Burning Man a pu être à l’origine de Second Life », expliquaient-ils l’été dernier sur leur blog « Avatars », qui documente la progression de « Persistant Suburbs », leur projet de film « entre réel et virtuel ». Enquête, prise de contact, montage, le duo dévoile par petites touches sa quête des joueurs dans l’espace du jeu puis dans leur vie réelle. Après avoir suivi les Furries (les avatars mi-humains, mi-animaux, de Second Life, extrapolation contemporaine des mythes antiques et autres minotaures), puis les Goréens, l’une des communautés les plus barrées de SL, les voilà qui s’intéressent aux Burners, la communauté de Burning Man.

Avec ses frontières, ses clôtures, ses accès, comme les villes fortifiées au Moyen Age, Burning man mute chaque été en une ville éphémère, avant de s’évanouir dans la poussière jusqu’à l’année suivante… Bien plus qu’une simple analogie, les résidents sur Second Life peuvent concrètement participer au Burning Man, comme en témoignent quelques vidéos ici ou .

cyril thomas 

votre email :

email du destinataire :

message :