« Super Smash Bros Brawl », sorti le 27/06 sur Wii, recycle tous les héros Nintendo (50 €).
La recette du jeu n’a pas bougé d’un iota : des personnages issus de vieux jeux réunis sur l’une des 34 arènes disponibles, pour des affrontements à quatre joueurs simultanés. © DR
< 30'06'08 >
« Smash Bros Brawl », 28 ans de jeux vidéo vous contemplent

On connaît la propension de Nintendo à recycler ses franchises, sorte de fétichisme de son propre passé, et la joie que cela provoque chez les joueurs, nintendomaniaques ou non. Avec « Super Smash Bros Brawl » et ses 35 personnages tirés de 28 ans d’archives ludiques, c’est donc une sorte d’orgasme d’archiviste qu’on atteint, en même temps qu’une belle fresque de l’histoire des jeux vidéo. De Luigi au Pokémon Rondoudou, de Snake de la série « Metal Gear » au Roi Dadidou du monde de Kirby, du plus célèbre au plus obscur héros, donc, ils sont tous là ou presque. Revue des troupes.

Poptronics a sorti sa calculette : ces 35 personnages sont âgés de 2 à 28 ans, ce qui donne une moyenne à dix-sept ans, un âge des plus vénérables à l’échelle des jeux vidéo. A titre de comparaison, c’est un peu comme si la Warner sortait un film réunissant tout le casting de « La Belle et la Bête » de Cocteau de 1946...

Il y a ceux qu’on ne présente plus ou presque, comme Mario et Donkey Kong, nés il y a vingt-sept ans de l’imagination de Shigeru Miyamoto (créateur également des « Zelda » et de « Pikmin ») et apparus respectivement dans 119 et 79 jeux. Leur première aventure, ils l’ont vécue ensemble : c’était dans « Donkey Kong » en 1981. Le second jetait des tonneaux sur le premier, un certain Jumpman qui n’était pas encore plombier, mais portait déjà la moustache et secourait alors sa première princesse. Le doyen de la sélection, Mr. Game & Watch, héros des jeux électroniques portables sur écrans à cristaux liquides des années 1980, affiche 59 apparitions au compteur. Alors que le plus jeune, Lucas, issu de « Mother 3 », est né en 2006 sur Game Boy Advance au Japon, pays dont il n’est pas sorti depuis.

Des personnalités plus confidentielles ont été conviées comme Ness, petit garçon à casquette apparu dans « EarthBound » en 1994 ou Wolf, découvert dans le rôle d’un des vilains de la saga « Star Fox » en 1997. Certains reviennent de loin, comme Pit, héros de « Kid Icarus », sorti en 1986 et qui n’avait pas connu d’autre aventure depuis, mis à part une réédition japonaise sur Game Boy Advance en 2004. Il a donc fallu soigner la cohérence de ce bestiaire et dans le cas de Pit, réinventer visuellement le personnage, comme l’expliquait Masahiro Sakurai, le responsable du développement du jeu, à la GDC de San Francisco fin février. Nintendo a veillé au grain pour que les tenues vestimentaires originales soient préservées. Pour que le plombier ne dépareille pas, les designers ont ajouté quelques détails : Link est devenu très réaliste dans sa dernière aventure, « The Legend of Zelda : Twilight Princess » et l’inévitable salopette bleu roi de Mario est désormais en jean.

Le seul intrus dans ce tableau 100% Nintendo est Sonic, le hérisson bleu de Sega né en 1991. L’ennemi juré de Mario à l’époque des consoles 8 et 16 bits signerait-il une trêve avec les concurrents d’hier, après un sérieux réchauffement des relations dans « Mario & Sonic aux Jeux olympiques » en novembre dernier ? Qu’on ne s’y trompe pas : « Smash Bros » n’a rien d’une olympiade et l’important n’est pas le moins du monde de participer, mais d’en mettre plein la gueule à ses adversaires...

Une énorme bande-annonce compilée par un fan... on y retrouve toute l’intensité dramatique du jeu, l’humour parfois un tantinet gras et le fun incomparable de ces combats improbables :

mathias cena 

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