A l’occasion de la sortie du nouveau Scratch, petit tour d’horizon de ce logiciel d’apprentissage de la programmation, réalisé par le MIT, à l’usage des grands et des petits ! Journée mondiale de Scratch le 18/05/13 : rencontres, ateliers... partout dans le monde, sauf en France (où l’on préfère la Nuit des musées !) En savoir plus sur Scratch, en téléchargeant le mémoire d’Eric Rosenbaum (qui fait partie de l’équipe de développement, mais pas que...) 
La nouvelle interface dans les nuages de Scratch. © DR
< 16'05'13 >
Ça me Scratch !
C’est la lecture de « Programmer ou être programmé » de Douglas Rushkoff qui m’a donné envie d’écrire cette chronique.
Le titre est fort, il fait même peur. Comment initier le public à la programmation alors qu’elle semble complexe et presque hors de portée pour la plupart des gens ? Encore plus quand la majorité des utilisateurs du Net n’en voit pas l’utilité ! Faites le test en demandant autour de vous comment faire un lien hypertexte…
Les nostalgiques se souviennent d’HyperCard, le logiciel de programmation proposé dès 1987 par Apple. A l’heure du Web des services en ligne où taper une ligne de code n’est plus nécessaire pour accéder à des données (et les modifier), et que le mot geek est devenu synonyme d’un mec ou d’une fille qui s’habillent « trop cool », Poptronics se devait de réagir !!!
« Hello World »
Se former au code n’est pas si sorcier et s’avère même rapidement passionnant. Comprendre comment les choses fonctionnent donne effectivement une plus grande liberté.
De nombreux logiciels sont disponibles en ligne et les tutoriaux foisonnent sur le net. L’excellente plate-forme ouverte Floss Manuals permet d’apprendre à utiliser Processing , Puredata et bien d’autres logiciels libres dédiés à la programmation. Le Site du Zéro propose également une interface d’auto-formation. Trop compliqué ? Une page Wikipédia vous invite à écrire « Hello World » dans différents langages. Un jardin pour tous les enfants Scratch n’est pas un logiciel récent, il a été développé en 2006 par l’équipe du MIT Media Lab dans le cadre du projet « Lifelong Kindergarten Group ». L’objectif étant de former les plus jeunes (et pas seulement) au code. « Internet Actu » l’avait d’ailleurs remarqué dès 2007. La dernière version (libre et gratuite) stable à télécharger datait de 2009. Depuis le 9 mai 2013, Scratch s’en va dans les nuages. Plus besoin de le télécharger pour s’amuser à programmer, un navigateur web et une connexion au net suffisent ! Le hic ? La nouvelle version ne fonctionne que si on utilise le lecteur Flash, en contradiction avec l’ambition ouverte du projet (Flash étant une suite logicielle propriété de l’Américain Adobe). Exit aussi l’ancienne version téléchargeable et compatible Mac, PC, Linux pour ceux qui n’ont pas de connexion. L’équipe de développement promet une version offline pour l’été 2013, espérons aussi un passage au HTML 5 ! Scratch est un logiciel de programmation orienté objet, son interface est super simple. Une scène, des acteurs, des blocs de scripts que l’on assemble, triés par fonction (mouvement, capteur, contrôle, variables...). On glisse un bloc-action dans le script, on anime, on crée des situations interactives simples ou complexes en quelques clics, tout en s’amusant. L’esthétique de l’interface est simple et très basse déf. De ce fait, elle conditionne une certaine esthétique 8 bits. Les outils pour éditer de nouveaux acteurs sont rudimentaires mais parfaits pour ne pas y passer trop de temps et rester concentré sur ce que l’on veut programmer. C’est peut-être là la tâche la plus difficile : que faire, quel scénario inventer, que raconter ? Dans la nouvelle version, on peut utiliser sa webcam pour interagir avec le script comme à la belle époque de EyeToy sur PlayStation 2 pour concevoir de la réalité augmentée low tech ! On peut aussi interagir avec Second Life, connecter son PicoBoard, sa manette MakeyMakey ou sa platine Arduino pour créer d’autres situations interactives : capteur de lumière, de son, potentiomètre... Mais ça aussi, c’est pour l’été 2013, la version 2.0 ne prenant pas en charge certains périphériques compatibles avec la version précédente. Scratch Super Soundboard avec Makey Makey, tutorial : Comme l’équipe du MIT fait bien les choses, le projet est appuyé par une large communauté en ligne où vous pourrez trouver des tutos , des infos, des retours d’expériences pédagogiques...< Le site officiel de Scratch est aussi une plate-forme de diffusion et d’échange super complète. Une fois votre jeu vidéo, votre livre d’artiste ou votre animation terminé(e)s, vous pouvez le-la-les partager en quelques clics. Tout un chacun peut ainsi voir le travail des autres et surtout récupérer le script pour s’en inspirer, l’améliorer... Mon petit projet sur le harcèlement : Ainsi on trouve de tout, des créations réalisées par des enfants, des seniors et quelques artistes. On peut aussi naviguer dans des réalisations sélectionnées par un curateur invité, comme dans une vraie galerie ! Un top des scripts les plus aimés et vus est bien entendu disponible. Le Harlem Shake version Scratch c’est trop fort : Toutes les cultures se mixent dans un joyeux bordel sous l’œil bienveillant de la mascotte Scratch Cat. En attendant le jour du Scratch, ce samedi 18 mai, connectez-vous au plus vite et en famille ! L’équipe travaille à une version destinée aux encore plus jeunes (moins de 8 ans), de quoi préparer dès le berceau toute une nouvelle génération à une société de l’information dont ils seront les acteurs et non juste les consommateurs naïfs ! Pour ceux qui n’ont pas le Net, une ancienne version portable reste téléchargeable. Et pour les accros à l’iPad, une application de programmation s’appuyant sur le même principe que Scratch, Hopscotch, est disponible gratuitement sur l’Apple Store.
Papillote ouvre les sources de la création libre
Arduino, la carte aux trésors ? Le bonheur, la mort, la religion et le code (archives live « Je veux savoir ») L’IA n’a pas halluciné cette Papillote 
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