Concert de Piano Magic ce soir à Paris à 19h30 au Nouveau Casino, 109 rue Oberkampf, Paris 11e (16 euros) et demain à 20h30 à la Malterie à Lille (59).
Piano Magic, deux Anglais et trois Français, des hérauts de l’underground jamais complètement revenus de la new wave. © DR
< 07'12'07 >
Sur scène, Piano Magic et ses fantômes

Dans le revival new wave qui n’en finit pas (Bloc Party, Editors, Interpol…), Piano Magic détonne. D’abord parce que le groupe s’est lancé avant tout le monde (1996), mais surtout parce qu’il est l’un des rares à avoir réellement « modernisé » le son des années 80. A la tête de ce collectif, le démiurge électro-pop Glen Johnson, qui révère Durutti Column, Japan ou Cocteau Twins et n’a de cesse de faire durer encore et encore le moment cold wave. Son ambition : créer une musique qui accompagne les souvenirs » (certains parlent de « ghost music » pour la qualifier).

Nostalgique donc, mélancolique surtout, Piano Magic s’écarte des citations trop littérales et parvient miraculeusement à redonner corps à cette musique, entre halos shoegazing et mélancolie noire à la Ian Curtis. Mais l’idée maîtresse de Glen Johnson, c’est de rajeunir ce son grâce à des enluminures électroniques graciles et des synthés planants, cherchant dans les couleurs 80 quelque chose de l’air du temps (kraftwerkien). Année après année, la formule Piano Magic s’est précisée, toujours éthérée au coeur mais aujourd’hui plus formellement rock qu’électronique.

Créé sur le modèle de This Mortal Coil (faux groupe regroupant les musiciens de 4AD, inventé en 1984 par le fondateur du label, Ivo Watts Russel), Piano Magic a accueilli en son sein une soixantaine de musiciens pour accompagner cette mue et travaillé avec Low, Cornershop, Peter Astor ou Vashti Bunyan. Pour brouiller encore les pistes, le groupe a publié une foule de disques (« Low Birth Weight » et « Disaffected » sont recommandés) sur une foule d’(excellents) labels (entre autres Darla, Morr Music, Green Ufos, Talitres et même 4AD).

Entre-temps, c’est devenu un vrai groupe, moitié français moitié londonien, véritable héraut de l’underground pop. A voir ce soir au Nouveau Casino (et demain à Lille), avec Klima, projet solo de sa chanteuse Angèle David-Guillou, en première partie.

Piano Magic - « I Didn’t Get Where I Am Today » :

matthieu recarte 

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