Pop’surf déviant pour fêter la sortie de « Control » d’Anton Corbijn (1h59, 2006). Sortie en salles le 26/09.
Ian Curtis, mort pendu à 24 ans, icône new wave et personnage central du beau "Control" d’Anton Corbijn. © DR
< 26'09'07 >
De Joy Division aux Happy Mondays, pop’surf des années Factory

Vous allez lire partout que « Control » est un film formidable, et c’est vrai. La familiarité du réalisateur (et photographe) Anton Corbijn avec Ian Curtis, Joy Division et la scène post-punk de Manchester en fait un film plus proche du documentaire intimiste que d’un énième biopic hollywoodien consacré à une icône rock. D’autant que Sam Riley (accessoirement troisième couteau de l’indie rock anglais) se sort magnifiquement d’un rôle-titre assez casse-gueule. « Control » se livre (parfois trop littéralement, c’est le seul bémol) au jeu de l’exégèse des paroles des chansons, les scènes de crise succédant à des séquences de concert ou d’enregistrement. Le dispositif manque parfois un peu de finesse – mais ne finassons pas.

La sortie du film permet au passage de saluer Tony Wilson, disparu le 10 août dernier. On voit le boss du label Factory dans « Control » comme on le voyait dans « 24 Hour Party People  » qui lui était consacré, un film too much mais bien documenté sur la scène musicale de Manchester. Wilson était la clé de voûte du bouillonnement rock-rave qu’a connu la cité industrielle anglaise, en signant sur son label, outre Joy Division, une flopée de groupes new wave marquants, avant de débusquer les Happy Mondays et de lancer le Madchester sound. Entre-temps, tout en conservant ses activités de journaliste sur la chaîne télé locale, Wilson construisait la mythique Hacienda, Sainte-Chapelle de toutes les musiques et expérimentations imaginables.

Factory se crashera en 1992, sous l’effet conjugué des délires des Mondays et de la mégalomanie d’un patron, qui s’est toujours refusé à signer des contrats avec ses artistes. En hommage à ce personnage cardinal d’un certain son britannique, un pop’surf consacré aux années Factory.

Joy Division à ses débuts, une rareté exhumée par la fille de Ian Curtis :

Reportage sur Tony Wilson (Channel 4, 1984) :

A Certain Ratio, l’un des groupes favoris de Tony Wilson, et l’un de ses tubes « Shack up » :

« Never Know » de Durutti Column, le groupe de Viny Reilly défendu bec et ongles par Tony Wilson :

« Looking from a Hilltop » (Version 1), de Section 25, récemment reformé :

New Order en concert à la Hacienda en 1985, « Sunrise » :

« Getting Away With It » d’Electronic, le « supergroupe » monté par Barney Sumner (New Order) et Johnny Marr (The Smiths) :

« Hallelujah », l’un des premiers tubes des Happy Mondays :

La bande-annonce de « 24 Hour Party People », le biopic consacré à Tony Wilson signé Michael Winterbottom :

benoît hické et matthieu recarte 

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