19e Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont du 24/05 au 6/07, Chaumont (52).
Poptronics présente le pop’lab de Stéphane Calais (pop’lab numéro 7’) le 23/05, de 18h à 20h au Super, place de la Gare.
Stéphane Calais s’est inspiré d’un guide de la composition florale pour son pop’lab. © DR
< 23'05'08 >
Stéphane Calais, pop’invité à Chaumont

Chaumont, Haute-Marne, 26 000 habitants, son tout nouveau maire et secrétaire d’Etat à l’Industrie et la Consommation, Luc Chatel, son festival international de l’affiche. Incongru ? Pas tant que ça. Pour qui n’a jamais mis les pieds à Chaumont, l’agitation qui prend les rues autour de la gare chaque année à la fin mai peut sembler étrange.

Des poignées d’étudiants pérégrinent à pied jusqu’aux Silos où sont exposées les affiches du concours, des hordes de designers vêtus de noir squattent les terrasses des cafés en attendant l’ouverture des expos. La 19e édition du Festival international de l’affiche et du graphisme de Chaumont fédère une scène graphique généralement éclatée entre studios prestigieux et petits commanditaires. L’affiche est dépassée ? Son statut d’attrape-regard dans l’espace public est mis à mal par la production incessante d’images en mouvement (télé, Internet, vidéos des téléphones portables…) ? Les agences de pub font une concurrence massive aux graphistes, qui n’y voient qu’un des instruments à manier pour faire vendre ? Chaumont, avec son fonds patrimonial de plus 25 000 affiches, a bien failli couler avec cette vision d’un graphisme pur et dur, clair et politique. Mais depuis cinq ans, une direction artistique tripartite (Pierre Bernard, Alex Jordan et Vincent Perrotet) et renouvelée (le critique Etienne Bernard en délégué général cette année) et des expositions graphiques de qualité internationale ont fait souffler un peu d’air frais.

Pour la soirée d’inauguration du festival ce soir, le QG des opérations s’installe au Super, sorte de manège à conférences ou de baraque à frites pour designers nomades. Chaumont a débuté par une semaine d’agapes workshops pour les étudiants, se poursuit ce week-end par l’inauguration qui voit débarquer toute la planète graphique, puis se prolonge par un mois et demi d’expositions.

Et ce vendredi, poptronics s’est invité pour présenter sa ligne, en la présence de Christophe Jacquet dit Toffe, son directeur artistique et graphiste (il a notamment été membre du jury de pré-sélection du concours international d’affiches cette année) et Annick Rivoire, sa directrice de publication. Pour ajouter sa petite note à un programme déjà copieux et alléchant, poptronics annonce en direct de Chaumont la mise en ligne du pop’lab numéro 7’, celui de Stéphane Calais, artiste flirtant avec le graphisme, venu du fanzine pour mieux déployer sa palette de dessinateur, peintre concepteur d’objets et de muraux. Pour poptronics, Stéphane Calais a réalisé un ensemble de dessins originaux agrémentés par des poèmes en forme d’haïkus qu’il n’avait jamais montrés.

Dès la semaine prochaine, on reviendra sur le concours international d’affiches, et sur le volet d’expositions au programme cette année : au Garage, la jeune scène zürichoise, à la Maison du Livre et de l’Affiche, l’hommage à l’un des pères de la typographie Josef Müller-Brockmann, l’instigateur du « Style International », sans oublier l’objet bizarroïde conçu par Paul Cox à la Chapelle des Jésuites, « Le Boulingrin de l’Oncle Toby ».

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