Phoenix, première sonde à se poser dans les régions polaires de la planète Mars.
L’atterrissage de Phoenix filmé par une caméra téléscopique de la Nasa. © NASA/JPL/University of Arizona
< 27'05'08 >
Life on Mars ?

Phoenix est déjà une star, et pour le coup, pas que sur Youtube… Pour tous ceux qui auraient passé les dernières 24 heures dans la Lune, Phoenix est le nouveau robot-sonde envoyé par les Américains sur la planète Mars, qui y a atterri dans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours d’une heure du matin (heure de Paris) après dix mois de navigation interplanétaire.

Phoenix s’est posé en douceur (la sonde est passée de 19 000 km/h à 0 km/h en 7 minutes) au pôle nord de la planète rouge, dans la région de Vastitas Borealis, à 68° de latitude nord (234° de longitude ouest), la preuve par l’image vidéo (aux couleurs « approximatives », dit la Nasa) :



Pour suivre pas à pas les déambulations de Phoenix, les internautes ont l’embarras du choix : la Nasa et le Jet Propulsion Laboratory (JPL, le labo de l’Institut de technologie californien partenaire de la mission) ont chacun conçu leur site avec images et vidéos retransmises quasi en direct, commentaires (audio, écrits, podcastés...) de scientifiques et d’experts de tous bords. Et parce que la conquête spatiale reste sans doute l’un des derniers bastions d’une forme de « New Frontier » où le progrès et la science font encore rêver, tout geek qui se respecte peut se tenir au courant en quasi-temps réel des découvertes de la mission, via (on ne rigole pas) le Twitter de Phoenix (le réseau social le plus énervant de la génération Web 2.0 qui permet de mettre à jour ses infos de localisation, je fais quoi, je suis où, minute par minute). Dans le cas présent, l’humain peut ainsi téléphoner à « Mars Phoenix », au 44 7624 801423, pour lui poser toutes les questions qui lui viennent à l’esprit. Bon, et si tout ça ne suffisait pas, il resterait toujours l’incontournable page sur Facebook.

On se demande bien pourquoi Phoenix n’a pas encore son Myspace… Ah ben tiens, justement, le voilà. Quant à l’objet scientifique de la mission (au pôle nord, la sonde est censée chercher de l’eau dans le sol et rechercher des traces éventuelles de vie), « El Pais » moque gentiment l’obsession américaine (une « idée fixe », selon le quotidien espagnol) à traquer ainsi une présence extra-terrestre, et cite un Woody Allen acide, selon lequel il est tout à fait possible qu’on découvre une forme de vie intelligente dans un recoin de la galaxie ou dans certains endroits aux Etats-Unis. Si tel était le cas, Twitter serait là pour nous en informer en temps réel.

annick rivoire 

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