Une brassée d’idées et les liens qui vont bien pour trouver le cadeau techno-idiot qui fera son petit effet sous le sapin ou après, et sans verser dans l’over-consommation (à moins de 30 €).
La preuve qu’Enzo le chat n’est pas geek pour deux sous, le chien sauteur USB, testé par nos soins, le laisse totalement indifférent. © Thilde
< 20'12'07 >
Le panier de la ménagère geek pour Noël

Pour Noël, poptronics ne recule devant aucun sacrifice pour vous dégoter les cadeaux à deux balles les plus technos qui soient. Face à la déferlante écœurante des publicités pour un Noël over-écrans plats et over-consoles de jeux et over-appareils photos numériques et over-téléphones portables tout en un (ils font tout ou presque les téléphones de nos jours, sauf la vaisselle et le ménage), poptronics a décidé de boycotter les achats qui dépasseraient les 30 euros. Pourquoi 30 ? Parce que c’est déjà bien suffisant si l’on est nanti d’une famille nombreuse et que, comme chaque Français confronté à la hausse des prix et conséquemment à la baisse du pouvoir d’achat, l’idée de vider les tirelires pour une opération maximum conso nous gonfle purement et simplement.

Alors oui, malgré les demandes répétées voire angoissées de certains (quand est-ce qu’il sort le papier sur les cadeaux technos idiots pas chers ?), certains de ces gadgets qu’il faut commander au Japon ou aux Etats-Unis ne parviendront pas en temps et en heure sous le sapin pour le 25 décembre. Mais quand on dit boycott, c’est aussi parce que beaucoup de familles, amis et collègues racontent ouvertement leur stratégie anti-Noël (« on fête ça après tout le monde », « on fait chacun un cadeau indéterminé et on met au pot commun », « on fait les cadeaux quand viennent les soldes », « on part dans un pays lointain pour éviter le sapin, la bûche et la dinde qui plombent », etc., et on en passe, tous ces témoignages sont véridiques à 300%).

Nos conseils d’achat décalés, déconnants et surprenants sont donc à prendre pour faire plaisir n’importe quand, pendant, après, l’année prochaine ou à Marienbad, c’est aussi bien ! Est-il encore nécessaire de vous souhaiter de bonnes fêtes, mmmh ?

Les gadgets technos qui ont une petite utilité

Commençons par ce magnifique réveil Space Invader, petit rond et au doux bruit typique du jeu vidéo Madeleine de Proust des années 80. Pour une trentaine d’euros en provenance du Japon ou 45€ depuis le site GeekStuff.

Depuis que Pluton a été rétrogradée au rang de planète naine par l’Union astronomique internationale en août 2006, l’Internet se rebelle, des hordes de geeks prennent la défense des étoiles pour revendiquer sporadiquement le statut de vraie et authentique planète à Pluton. Et les purs et durs portent haut leur conviction, avec ce t-shirt noir à l’encre luminescente, « Pluto, Never forget » (en français dans le texte : N’oubliez jamais Pluton), pour 16 $ (11 €).

Dans le même registre du t-shirt pour nerd avancé, celui-ci détecte les bornes wi-fi dans les parages et l’annonce en couleur… l’antenne, reliée à un capteur et des piles (qu’on enlève pour le laver) repère le signal wifi pour 29,90 $ (20€).

Et pour finir de s’habiller, la cravate 8bits, plus geek tu meurs, au design pixellisé du plus bel effet, à 19,99$ (13,90€).

Les gadgets technos inutiles donc résolument indispensables

C’est la catégorie la plus fournie sur le Net, où les sites pour geeks se multiplient et font le plein de connexions. On y trouve tout l’attirail du parfait amateur de technos, SF et autres gueuseries du même accabit, de la figurine Brice de Nice (pour 22,90 €) au pingouin qui clignote gentiment avec ses leds (le pingouin est une figure hautement recommandable sur le Net, c’est la mascotte du noyau Linux, ce creuset fondateur du logiciel libre) : le iPenguin de Sega coûte tout de même 59 $ (41€) mais il change du lapin Nabaztag (joli, mais cher), il danse en musique, et clignote tout en agitant ses petites ailes.

Il y a aussi les produits dérivés pour techno-fans attardés, type le panier à linge sale R2D2 (à 39,99€). Dans le même registre limite kawaï, et également en provenance du Japon, le PuchiPuchi, un gadget au plus pur sens du terme, qui imite l’ineffable son du papier à bulles quand on le perce, ad lib. On y revient fissa avec un témoignage à chaud d’un nouveau (heureux) proprio. Un petit aperçu en images, tout de même.

A 69$, (47€) c’est un tout petit peu cher payer l’inutilité (on le trouve ici aussi à 9,99$, mais il est en rupture de stock…). Le Puchi Puchi, à peine l’annonce de son existence révélée au monde cet été, a fait l’objet d’un tel buzz que le geek de base est prêt à tout pour l’avoir avant tout le monde.

Les cadeaux arty pour non-geeks

L’excellent bouquin de Julien Prévieux, « les Lettres de non-motivation », à offrir au cousin qui vous saôule depuis toujours en vous donnant des leçons de recherche d’emploi. De salubrité publique, il ne coûte que 9,90€. On aime aussi celui de Dana Wyse, cette artiste qui invente autant de pilules que de problèmes : « How to turn your addiction to presciption drugs into a successful art career - Transformez votre dépendance aux médicaments en une prestigieuse carrière artistique » (éditions du Regard), coûte assez peu cher lui aussi (30€).

On signale aussi en vrac la réédition attendue par les fans de Tarkovski en double DVD du « Sacrifice » (32,93€ sur la Fnac qui se garde bien de garantir la livraison pour Noël, et 28,99€ sur Amazon.fr).

Pour faire plaisir au petit dernier qui n’aime que la musique, sans trop bourse délier, poptronics conseille vivement deux EP à prix modique (9€ maxi garanti) : Bonnie Prince Billy (« Ask Forgiveness », Domino/Pias) et Grizzly Bear (« Friend EP », chez Warp).

Les cadeaux animal-techno

Il en existe une tripotée sur le Net, et encore plus qu’on branche sur le port USB de son ordinateur. Le caméléon n’est pas tout neuf, mais ses yeux qui globulent et sa couleur changeante font toujours leur petit effet, à 27,47 $ (19€).

Plus récent, et moins politiquement correct, parce qu’on a tous à un moment ou à un autre niqué son port USB, le Humping USB Dog, à 9,99$, (6,99€) dont on peut admirer les mouvements suggestifs ici-même :

Les cadeaux d’artistes, estampillés barrés

La Russe Olia Lialina propose un t-shirt dans la droite ligne de son projet My boyfriend came back from war (qu’elle entretient depuis 1996 en ligne, depuis la version originale de la fiction hypertextuelle, jusqu’à ses dérivés, en Powerpoint, en Flash ou t-shirt, donc). On peut choisir le modèle blanc sobre « My boyfriend came back from the war and all I got is that stupid t-shirt », designé par Mark Wirblich et vendu 14,99 € ou le t-shirt d’Olia, qui reprend l’esthétique en fenêtres du projet originel, vendu directement par l’artiste 31 $ (21,50€).

Et pour soutenir la mouvance du « fais-le toi-même » ou bricolo-bidouille (en anglais DIY, do it yourself), poptronics conseille d’acquérir le MiniPOV, un kit pour personnaliser son vélo à base de leds du plus bel effet. Imaginé par Limor, une geekette ingénieur qui œuvre à la confection de kits techno en open source, pour son site ladyada (en hommage à Ada Lovelace) mais aussi pour le site overgeek Adafruit, le site des kits électroniques à faire soi-même (« DIY electronics kits »), c’est une sorte de Lego pour grands malades de la bidouille, à partir de 17,50$ (12€), en fonction de la surface de leds désirée.

Hors catégorie

Pour ne pas être en reste d’accessoires technos pour nos amis les bêtes, la mini-caméra à fixer autour du cou de Médor, qui filme de son point de vue canin, appelée en toute simplicité The Wonderful Shot pet camera, à 79$ (54,90€).

Il y a les cadeaux qui déroutent, qui fascinent. C’est le but avoué du site DNA Art, qui propose des portraits de votre code ADN à partir de 368€ ou des tableaux géants de vos empreintes digitales à 261€. C’est beau mais c’est zarb.

Enfin, ce n’est même pas encore à vendre, et ça coûtera sans doute plus de 30 euros, mais on ne peut s’empêcher de terminer par ce sublime objet, dénommé Equation Shelf, une software-étagère en quelque sorte designée par le Studio Breder. Depuis qu’ils ont posté sur leur blog l’image de ladite étagère, les Brésiliens sont un poil débordés par le succès planétaire. En attendant qu’on la retrouve dans un magasin européen, on peut toujours se rincer les yeux.

annick rivoire 

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