Jackie-O Motherfucker en concert le 30/10 à 20 h 30 aux Instants chavirés 7, rue Richard Lenoir, Montreuil (93), 11 €.
Album : « Valley Of Fire » (Textile).
Jackie-O Motherfucker, plus psychédélique que Kennedy. © DR
< 30'10'07 >
Jackie-O Motherfucker en strates psyché

« La théorie du chaos ». C’est ce que Jackie-O Motherfucker inscrit au rayon influence de sa page MySpace. Le collectif américain exagère un brin (on est plus proche du chaos ou ), lui qui opère aux confins du (freak) folk et de l’expérimental canal free. Depuis sa création il y a treize ans, duo (Tom Greenwood - Nester Bucket) avant de devenir centre d’accueil (quarante musiciens sont passés par le groupe), Jackie-O Motherfucker ne se contente pas de revisiter sans tabous l’americana et le folk le plus rachitique. Il se laisse aussi aller à de puissantes divagations lysergiques, alliant free, psychédélisme et krautrock façon Ash Ra Temple, laissant flotter comme un air de 68 sur les Etats-Unis en guerre.

Eclaté entre Baltimore, Portland et New York, Jackie-O Motherfucker est aujourd’hui une figure bien installée dans la sphère des « musiques improvisées ». Il se faisait pourtant rare. L’excellent label parisien Textile sort ces jours-ci la première incarnation studio du collectif depuis deux ans, « Valley Of Fire ». Le bouillonnant « We are channel zero » occupe pour moitié la quarantaine de minutes de l’album. Viennent compléter l’ensemble une passionnante reprise d’un Beach Boys ingrat et deux titres plus cotonneux, folksongs comme on en entend trop rarement : ne rejetant ni l’électronique, ni l’excentricité ; des chansons de leur temps.

Jackie-O Motherfucker a le goût du contrepoint (ou du contre-pied). Ce n’est pas si souvent dans les musiques expérimentales. On jugera sur pièces, ce soir aux Instants chavirés à Montreuil, de ce séduisant mariage des contraires.

Extrait d’un concert à Iowa City en avril 2006 :

matthieu recarte 

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