< 17'11'08 >
Et pendant ce temps-là, au Parti socialiste...

D’un côté, Obama nouvellement élu contemple l’étendue de sa tâche et des choses à accomplir : « Yes we can », slogan des possibles. De l’autre, la débandade du Parti socialiste empêtré et contraint : « Yes we can’t », expression de la paralysie. Deux situations qui n’ont rien à voir, sauf à considérer que l’actualité permet ce genre de raccourcis et que comme le titrait « le Monde » il y a dix jours, « l’élection d’Obama donne un coup de vieux à la politique française ». Ce n’est pas Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, qui dira le contraire.

On ne peut dénier une qualité au PS : celle de faire l’unanimité, à droite comme à gauche. « Si le but final est de désespérer les électeurs, c’est le bon chemin qui est emprunté », se désole Julien Martin un adhérent socialiste dans sa « messagerie rose » sur Rue 89. Les commentateurs en rajoutent une louche, estimant que le PS a payé ce week-end à Reims une belle tournée générale de champagne à ses adversaires (Elysée, Modem et extrême gauche). Champagne pour les uns, caviar pour les autres (l’UMP s’en donne à cœur joie, Patrick Devedjian et l’inénarrable Frédéric Lefebvre en tête)... et gros rouge pour ceux qui restent : l’élection du Premier secrétaire par les militants est reportée à jeudi 20 novembre, précisément le jour de la mise sur le marché du Beaujolais nouveau. Coïncidence fâcheuse et gueule de bois en perspective.

On a beau ne pas trop vouloir tirer sur la corde ni sur l’ambulance, on ne peut s’empêcher de sourire devant cette actualité qui joue à marabout-bout de ficelle. Et que, dans la foulée du Congrès socialiste, Reims accueille les 22 et 23 novembre prochains les championnats de France de poker (coups de bluff, surenchères, entourloupes et alliances à tout va) n’est pas sans rajouter à la confusion.

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