« Robotron », performance de Signal (Carsten Nicolai, Olaf Bender, Frank Bretschneider) le 23/05 à 20h30 en ouverture du Web Flash festival au Centre Pompidou, grande salle, place Georges pompidou, Paris 4e (de 10 à 14 euros).
Web Flash festival, du 23/05 au 25/05.
ATTENTION BEAUBOURG FERME LE 23 EN RAISON D’UN MOUVEMENT SOCIAL. CONCERT ANNULE.
Signal, un projet à trois têtes qui enlace pulsations électroniques et imagerie noir et blanc. © DR
< 23'05'08 >
Au Signal, coup d’envoi du Flash festival

Geeks, sortez de vos tanières, le Web Flash festival commence ce soir. Cette manifestation jadis dédiée à la création en Flash (le logiciel à tout faire d’Adobe) est dorénavant ouverte à toutes les formes de créations numériques, machinimas, pocket films, animations ou webdocus. Entre les projections compétitives et les nombreuses conférences (dont une histoire du jeu vidéo par Etienne Mineur), l’artiste David Guez, bien connu des lecteurs de poptronics, présentera demain 24 mai à 16h15 son projet « DotRed », soit le premier jeu-réseau social humanitaire qui invite les internautes à acheter virtuellement des petits bouts de Paris (on y revient très vite).

Mais qu’on se rassure, inutile d’être un alter-geek forcené pour assister à la soirée d’ouverture du Web Flash Festival. Signal, ce sont trois gaillards vêtus de blanc qui vont investir la grande salle du Centre Pompidou pour une performance audiovisuelle à faire passer Ryoji Ikeda pour le Michel Leeb du code. Explications. Ces artistes tout droit sortis de « 2001 l’Odyssée de l’espace » ne sont rien de moins que trois légendes de la scène électronique allemande, Carsten Nicolai, Olaf Bender et Frank Bretschneider. On connaît Nicolai pour ses installations épurées et hyper-technologiques, ses collaborations de luxe (avec Ikeda, justement, sous le nom Cyclo, Ryuichi Sakamoto ou Mika Vainio) et ses productions expé grésillantes qu’il décline sous le nom d’Alva Noto.

On connaît peut-être moins ses deux acolytes Bender et Bretschneider. C’est avec eux que Nicolai a lancé en 1999 le label Raster-Noton (sous-titré « archives pour le son et le non-son ») rendu fameux par sa série « 20-2000 », CD de 20 minutes à la pochette transparente très VIP (Thomas Brinckman, Coil...) publiés chaque mois de l’année 2000. Blender s’occupe de la gestion du label et Bretschneider de la production (tout en sortant des albums sur Mille Plateaux), ce petit monde au background de graphiste partageant la même fascination pour les basses fréquences et les interactions images-sons (à l’instar de Monolake).

Signal est donc une alliance de pixels tordus noirs et blancs qui crache du code, fait valdinguer les lignes et sature l’espace. Chaque concert (le « groupe » vient de se produire au festival montréalais Elektra), oscille entre pleins et déliés hyper-minimalistes mâtinés de rythmes dub, pour un résultat très immersif qui atteint ce que Carsten Nicolai qualifiait en 2003 dans « Wire » de « pureté mathématique » et « de musique réduite à sa trame », « un amalgame de son, d’art et de graphisme ».

Performance de Signal au Paradiso d’Amsterdam (festival Sonic Acts XII 2008) :

benoît hické 

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