Transmediale08, festival nouveaux médias, du 29/01 au 3/02, exposition « Conspire » jusqu’au 24/02, Haus der Kulturen der Welt, Berlin.
Compte-rendu quotidien de poptronics en direct de la Transmediale, en partenariat avec arte.tv.
« CrossWorlds interactive program », installation pour téléphone mobile d’Olga Kisseleva. © DR
< 29'01'08 >
Transmediale 1/6 : Berlin parano

(Berlin, envoyée spéciale)

« Conspirer », c’est le mot d’ordre du festival Transmediale qui consacre Berlin capitale temporaire des nouveaux médias du 29 janvier au 3 février. Après les récents et plus génériques « Unfinish ! » (inachever), « Reality Addicts » (accros à la réalité) ou encore « Basics » (basiques), le festival est rattrapé par la paranoïa ambiante, et s’en va voir du côté de la conspiration et de l’investigation, par le biais du cryptique, de l’ambigu ou de la propagation de fausses informations. Le caché et le secret servent de révélateur pour interroger les pratiques artistiques actuelles et leurs contextes (l’Internet, la propriété intellectuelle...).

Transmediale, c’est une quinzaine de conférences et présentations, une vingtaine de films ou vidéos, une cinquantaine d’installations, une dizaine de performances, une publication, le Club Transmediale avec sa propre programmation décodée par Poptronics il y a quelques jours ou des lieux associés (comme c-base, espace rétro-futuriste maintenu par des geeks et hackers berlinois).

Attendue avec cette nouvelle édition, l’exposition « Conspire » de la curatrice slovène basée à Paris Natasa Petresin-Bachelez, jusqu’au 24 février, rassemble 35 œuvres dont « CrossWorlds » d’Olga Kisseleva, « Amazon Noir », le projet en ligne d’Ubermorgen, Alessandro Ludovico et Paolo Cirio, « End of Secrecy » de Bureau d’études. On y revient très vite.

« Accord secret entre plusieurs personnes en vue de renverser le pouvoir établi » : cette définition de la conspiration va comme un gant à la performance « Moving forest » par le collectif AKA The Castle (mené par Shu Lea Cheang et Martin Howse, il rassemble une trentaine de performers venus d’Europe et des Etats-Unis) qui va se dérouler sur 12 heures le vendredi 1er février (à écouter en ligne et pourquoi pas y participer en prenant part au stream), sur le lieu principal du festival (la Maison des Cultures du Monde) et ses environs (le Bundestag, la prison de Moabit, la colonne Siegessäule). Poptronics en reparle aussi dans la semaine.

A qui sera décerné cette année le prix Transmediale (en collaboration avec le Club Transmediale) ? Onze œuvres, montrées durant le festival, sont en compétition cette année. Réponse le 2 février. Nouveauté cette année, un prix pour un travail théorique et critique, comme le festival Ars Electronica depuis 2007, en moins académique, c’est le prix Vilém Flusser (nommé d’après ce philosophe des médias dont les archives viennent d’être rendues publiques à l’université de Berlin).

A nouveau thème, nouveau directeur artistique, après Andreas Broeckmann parti faire le commissaire à Amsterdam et Séoul), c’est au tour de Stephen Kovats, venu de l’Institut pour les médias instables V2 de Rotterdam de diriger le festival.

Evidemment, Poptronics fait le voyage à Berlin pour aller vérifier si de visu c’est aussi bien que sur le papier et rendra compte quotidiennement de cette Transmediale 2008.

anne laforet 

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