Coup d’envoi du festival Transgens à la Place Forte, du 14/10/10 à 18h au 12/02/11, avec en guise de premier volet, …VS INTEGRATION, du 14/10 au 06/11, avec Jay One, Lokiss, Skki. Performance musicale : Outlines, le 22/10 à 18h. La Place Forte, 8, passage des Gravilliers, Paris 3e.
Trois volets pour couvrir la théma "Transgens", le festival de La Place forte qui ouvre ce soir par sa face politique : "Vs Intégration". © DR
< 14'10'10 >
Transgens, le festival qui ne ménage rien, ni personne !

Transgens débute ce soir en force avec une thématique ancrée dans l’air du temps comme ils disent, mais surtout un titre clin d’œil à l’actualité parfois nauséeuse de ces derniers temps : « ...VS INTEGRATION ». Pas besoin de sous-titre, ici, l’opposition artistique se double du politique, à moins que ce ne soit l’inverse, qu’importe ! L’art se manifeste et s’engage. Advienne que pourra !

Transgens, c’est quoi donc ? C’est La Place forte, ce lieu expérimental dans le bon sens du terme (et dont poptronics est accessoirement partenaire), qui mélange hardiment gender studies et questions d’immigration, politique et art urbain, dessin et performance.

Au programme, ce soir, du premier volet de Transgens, de l’écriture murale et du politique, sous la houlette de Jay One, SKKI et d’un Lokiss armé de ses Gestabots. Une gestapo de robots comme le chef d’orchestre de la Place forte aime à l’écrire. Mais c’est surtout avec les théories de la Gestalt que Lokiss et les autres invités (Tom de Pékin, ce performer dont poptronics vous a déjà parlé, Dorothée Smith) de ce festival au long cours auront à renouer.

Ici, les uns et les autres se mélangent pour mieux dénouer les formes et les figures. Genres, visées postcoloniales, queer studies, dialogue transatlantique… la Place forte innove en mixant le tout dans une même marmite, histoire de voir que dans l’ébullition et la fusion, c’est la bouilloire même qui explose. Par cette série d’événements (jusqu’en février prochain, on aura l’occasion d’y revenir...) conjuguant son et art, il y a la ferme volonté de briser les idées reçues et de mettre à sac toute forme dogmatique.

L’identité comme la pensée se visiterait ainsi par la tangente. Et l’on fait confiance à Jean-Luc Verna, Kael T. Block, Pascal Lièvre ou Pipi de Frêche pour donner quelques coups de pieds dans la fourmilière et tenter de faire vaciller les certitudes.

« ...VS Intégration », puis « Body Mix » et enfin « Pièces Canines », les volets deux et trois de Transgens, se veulent une partie de billard post-quelque chose, une tentative en trois étapes pour faire s’entrechoquer des mondes et des idées. Oubliez les catégories, street art, art identitaire, graff, punk et junk art : c’est de l’Art à l’état solide, qui accroche et décroche autant de coups à la pensée unique qu’au politiquement correct.

Fini le white cube et les cimaises proprettes, les murs seront sans doute barbouillés et peints avec cet art qui se manifeste dans les sous-couches du low et hight art. L’œuvre se lit et se voit dans un temps éphémère… La fulgurance surprend autant que les enchaînements d’expositions, de performances, il n’y a qu’un rythme, celui du cri.

cyril thomas 

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< 1 > commentaire
écrit le < 12'11'10 > par < strangesteban LTM hotmail.fr >
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