Pour ses cinq ans, Loaf Recordings sort « Domestic Pop », une compilation qui sonne comme un manifeste jouissif de ce que pourrait être la pop 2010. © DR
< 14'12'09 >
Toute la « Domestic Pop » que pop aime

(pop’sur’le’feu) Et si la pop 2010 ressemblait enfin à ça, à cet assemblage lo-fi de collages hétéroclites, entre musique cartoonesque, synthés cheapissimes et bluettes chiptunes expérimentales ? Pour ses cinq ans, l’excentrique label anglais Loaf Recordings, extension électro-dada-bricolo de Lo Recordings et refuge de nos héros The Chap, s’assied en beauté sur les conventions pop avec sa première compilation qui surclasse toutes les autres. Ce disque à cent lieues du tout-venant électro-pop expérimental donne en quatorze titres (pour moitié des haïkus frôlant la minute) un aperçu assez jouissif de ce que pourrait être la musique populaire si elle n’était plus trustée par les bimbos des majors du disque : dansante et barrée, accrocheuse et intelligente à la fois. Poptronics enthousiaste mouille la chemise.

Câlin - « Money Poney »


Fred Dutch - « A Ke Kee Shoo »


Ni pensum intello ni DIY je-m’en-foutiste, « Domestic Pop » picore dans un catalogue hardi et plein d’humour, de The Chap, donc, et ses diverses excroissances (Omo, Van_Zit…) aux extravagances de Fred Dutch, des purs tubes underground « Fax Me » (Supertalended) ou « Bird And Binocular » (Oen Sujet) à l’avant-garde normande (Gregaldur et les décidément passionnants Gablé, mais aussi Le Club des Chats et les Grenoblois à suivre Câlin, pas signés sur Loaf mais invités en voisins dégingandés). On rêve que la liberté de ton de cette compilation fasse école, parfaite entrée dans l’univers d’un des labels les plus excitants de ces dernières années. A vous de juger...

The Black & Whites – « I’m in the kitchen », réal. Amit Itzcar (2006)

matthieu recarte 

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