Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Danton Eeprom rocks ! Le DJ devrait le prouver le 10/11 au Rex Club où il défend son premier album décadré. © DR
< 05'11'09 >
Sortez ! The Apartments, Danton Eeprom, Musiques Volantes…

Petite quinzaine sur le front des concerts, qui sera néanmoins marquée par de belles séances de rattrapage (Jason Edwards, Mondkopf…), de beaux revenants (The Apartments) et par deux festivals en concurrence frontale.

Pendant longtemps, le festival des Inrocks a fait l’évènement début novembre, haut-lieu des découvertes pop installé à la Cigale et décentralisé dans les grandes villes françaises. Lancé ce mardi, le festival 2009 (jusqu’au 9/11) a tout d’une édition de crise (effet du récent rachat du magazine ?) : trois villes seulement en dehors de Paris (Lille, Toulouse et Nantes, deux soirs chacune), pas de véritable tête d’affiche (seul « gros nom » de la programmation, Bad Lieutenant, nouveau groupe de Bernard Sumner, ex-Joy Division et New Order, qui jouait mardi), pas d’extension géante au Zénith (Arctic Monkeys joue ce soir en son nom propre), et une affiche qui manque un peu de consistance (d’autant que la lancée La Roux, qui devait drainer les foules samedi soir, vient d’annuler à la dernière minute). Résultat : un repli sur une formule très (trop ?) classiquement anglaise (dont émergent la sensation néo-shoegazing The Big Pink ou Florence + The Machine à qui la presse britannique promet la Lune) et moins palpitante qu’à l’accoutumée, avec beaucoup de déjà-vu (Jack Peñate, Black Lips, Ebony Bones...) et une moindre ouverture à l’électronique.

Florence + The Machine - « Drumming Song » :



Du coup, la quatorzième édition du festival Musiques Volantes (jusqu’au 11 novembre) paraît une jolie alternative, qui sort de son confinement Grand-Est (Strasbourg, Metz, Nancy, Mulhouse) pour se délocaliser également à Poitiers, Toulouse, Montpellier, Paris et même Luxembourg. Le programme est d’un éclectisme de bon aloi, du duo hollandais psych(otrop)é zZz jamais remis de Suicide aux revenants hip-hop Anti-Pop Consortium, en passant par la noise du trio américain Hair Police ou l’ambient délicate venue d’Islande de Johann Johannsson. Sans parler de la reprise d’une des belles soirées du récent festival In Famous Carousel, avec Boubacar Traoré et Steven Stapleton.

zZz - « Ecstacy » :


Le 10 novembre, notre électro-pitchoune préféré Danton Eeprom accostera au Rex Club pour une « release party » aux allures de fiesta nu-soul. Avec son premier album « Yes is More », le Marseillais exilé à Londres déplace l’oreille. Attendu de pied ferme sur un territoire bien balisé à grands renforts de maxis mémorables (« Confessions of an English Opium-Eater », l’un des hits dancefloor de 2007), il opte pour le décadrage et s’improvise producteur bling-bling. « Yes is More » tient davantage de l’esquisse funk et de l’essai rock que du strict projet électronique. Accordéon déglingué, tierces et rythmiques bancales tiennent lieu de ligne esthétique, Eeprom verse dans la confusion des genres sur « The Feminine Man » avec Chloé, et s’autorise quelques tunnels techno plutôt imparables (« Tight »). Au programme également de cette soirée Fondation (le label de Danton Eeprom) : Jamie Jones et Seth Troxler, inspirés par la techno de Detroit et la deep house, Tomas More et Clement Meyer.

Danton Eeprom - « To The Bone » (live 2007) :


Il est des secrets qu’on aimerait conserver bien enfouis au fond de la boîte aux souvenirs. La musique de Peter Walsh et ses Apartments en fait partie, qui colle aux émotions liées à l’émergence du rock indé, les années 80 côté face, les tenants du songwriting classieux, loin des gimmicks de la new-wave. Australien apatride, Peter Walsh est l’homme aux mille vies (et aux mille groupes, lui qui a joué brièvement au sein des Go Betweens avant de se retrouver sur Rough Trade, le label popularisé par les Smiths). En 1985 paraissait un chef-d’œuvre demeuré confidentiel, « The Evening Visits... and Stays For Years », grand album qui portait haut la mélancolie. Entre drames personnels et vie bohème, Peter Walsh enregistre « Drift » en 1992 pour le label français New Rose et sort « A Life Full of Farewells » en 1995. En dépit de son succès confidentiel (essentiellement hexagonal), Walsh prend du champ et arrête net la musique. Le voilà donc qui fait son grand retour en France cet automne. Trois dates sont prévues, dont le 11/11 à l’Européen, en compagnie des Vendéens 49 Swimming Pools et peut-être de Warren Ellis, Dirty Three en goguette. Les vrais fans liront ici-même un excellent entretien.

Concerts et soirées :
06/11 : Jason Edwards à l’International.
05/11 : Sven Väth au Rex Club.
05 et 06/11 : Arctic Monkeys et Eagles of Death Metal (Zénith).
05/11 : Hair Police aux Instants Chavirés 05/11 : Soulsavers (Mark Lanegan) au Divan du Monde.
06/11 : This is The Kit à la Compagnie Générale de Rock (Espace B).
06/11 : Claude Vonstroke au Rex Club.
06/11 : soirée Born Bad à la Piscine Pailleron (19ème) avec The Cavaliers.
06/11 : Ewan Pearson chez Régine (soirée Spray).
07/11 : Alex Gopher et JB Dunckel (Air) au Social Club.
07/11 : soirée « Music allemand » avec Stereo Total, Mediengruppe Telekommander, Masha Qrella, René Breitbarth et Phil Stumpf (Nouveau Casino).
07/11 : Marco Passarani au Batofar.
08/11 : Oxbow et Pneu à la Maroquinerie (festival Musiques volantes).
09/11 : Anti-Pop Consortium (Maroquinerie).
09/11 : Discodeine à l’International.
10 et 11/11 : Massive Attack au Zénith de Paris.
11/11 : Kings of Convenience (Bataclan).
12/11 : Morrissey au Zénith de Paris.
12/11 : Autokratz au Nouveau Casino.
13/11 : Vitalic au Bataclan puis au Social Club (avec The Hacker).
13/11 : Andrew Bird au Casino de Paris.
13/11 : Akron/Family au Point Ephémère.
15, 16 et 17/11 : Gossip (Bataclan).
15/11 : Herman Düne à la Cigale.
16/11 : Atlas Sound et Choir of Young Believers (Point Ephémère).
17/11 : Zerö à la Maroquinerie.
18/11 : Joakim à la Maroquinerie.
18/11 : Mondkopf au Social Club.
benoît hické et matthieu recarte 

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