pop’live, le tour des concerts et soirées de la quinzaine à ne pas manquer. pop’concours, poptronics vous offre cinq places pour le concert de Future Islands au Petit Bain (la nouvelle péniche du quai François Mauriac), le 10/07 : comme d’habitude, gagneront leur entrée les 5 premiers mails sympathiques à info@poptronics.fr.
Leur dernier titre frôle encore la neurasthénie, toujours avec talent. En préfiguration de l’album de rentrée, Future Islands plongent dans un Petit bain (la nouvelle péniche du quai François Mauriac, le 10/07). © Brian Corum
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Sortez ! TV On The Radio, Future Islands, Days Off, Mimi...

(pop’live) C’est parti pour la grande transhumance et les énormes rassemblements festivaliers. Non, les Eurockéennes pas plus que Mainsquare ne feront sortir poptronics de Paris ! On défendra cet été encore et encore les événements à taille humaine et à la programmation soignée. En attendant, un aperçu de tout ce que peut voir et entendre les prochains jours dans la capitale et ailleurs.

Paris en mode estival. Avant que le Point éphémère ne lance ses Sunny After Work Apero Mix quotidiens (le 16/07), on peut déjà fréquenter assidûment la Plage au Glazart, avec notamment, le 07/07, la venue de Secret Chiefs 3 dont on vous reparle plus bas...

Toujours dans l’Est parisien, c’est à la Cité de la musique qu’on ira vérifier la jolie mue de Metronomy (le 5/07). On avait quitté le groupe de Joseph Mount sur un second album en demi-teinte, « Nights Out » (2008), qui ne parvenait pas vraiment à choisir son camp entre une electro-pop lambda et des échappées expérimentales, parfois folk. Leur dernière livraison, « The English Riviera » travaille la veine des albums-concepts chère aux Kinks, dont l’ombre plane sur plusieurs morceaux. Metronomy nous promène d’odyssées pop (« Your Love Underlined », sommet électrisant du disque) en ballades indolentes et emplies d’une nostalgie teintée d’ironie (« The Bay ») ou toutes guitares sorties (« We Broke Free »), sans oublier de trousser un classique (« Corinne »). Ils défendront sur la scène de la Cité de la musique ce déjà grand disque de l’année (dans le cadre du festival Days Off), en compagnie de Tame Impala (qui lorgnent plutôt vers les horizons déjà saturés par les Byrds de la fin des années 60).

Metronomy - « The Look » :

Et puisque c’est l’été, on peut aussi plonger dans le Petit Bain, la nouvelle péniche amarrée sur le quai François Mauriac et tenue par les anciens de la Guinguette pirate et du Bouquin affamé. Un immense espace (plus de 600 m2 sur une barge de 60 mètres de long !) d’une jauge ambitieuse (450 personnes) qu’on s’empressera d’aller arpenter dès l’ouverture, le 06/07, avec concerts et DJ-sets. En plus et ça ne gâche rien, les préoccupations sociales et une action dans le quartier de la ZAC Rive gauche sont avancées. Après Turzi et Housse de Racket le 07/07 aux platines, le dimanche 10 en point d’orgue, c’est le retour d’un de nos groupes favoris : Future Islands, son rock neurasthénique (ils disent post-wave) et son chanteur à la voix plus qu’éraillée, à faire pâlir les jeunots de Wu Lyf. En attendant un troisième album annoncé à la rentrée (toujours chez Thrill Jockey), le nouveau single des Américains vient tout juste de sortir, à écouter ici tout de suite :

Future Islands - « Before the Bridge » :


Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, poptronics vous offre cinq places. Comme d’habitude, un mail sympathique à info@poptronics.fr et vous irez danser sur l’eau !

Pour changer carrément d’air, direction le Café de la danse, qui accueille le 09/07 « Congotronics vs Rockers », réunion de dix musiciens congolais (Konono N°1 et Kasai Allstars) et de dix rockers indépendants. Et pas des moindres : outre les camarades Deerhoof, on retrouve l’Argentine Juana Molina, les Suédois Wildbirds & Peacedrums et les Américains Skeletons, partis pour une tournée de six pays (joli blog à la clé). Sur scène, ils revisitent l’album-hommage à cette transe électrique paru fin 2010 et leurs répertoires respectifs (comme le titre de Deerhoof qui en ressort transfiguré à voir ci-dessous). Cette soirée sera aussi l’occasion de fêter les trente ans de l’excellent label Crammed Discs, plus que jamais plein de (bonnes) idées.

Congotronics vs Rockers - « Super Duper Rescue In Kinshasa » (live à Bruxelles, 2011) :

Si vous n’êtes pas fétichiste de l’uniforme des pompiers, les alternatives au bal du 14 Juillet pullulent. Gui Boratto aura fort à faire au Showcase pour lutter contre l’attraction d’une soirée We Love Fantasy aux petits oignons au parc floral de Vincennes. Même si la tête d’affiche Friendly Fires s’est un peu oubliée en route avec son nouvel album, les quatre Anglais restent un groupe de scène assez effarant avec leur mélange hardi de house et de guitares griffées. Egalement au programme, entre autres, leurs compatriotes Mount Kimbie, dont le son mêlant allégrement guitares, ambient et dubstep, n’en finit plus de lui gagner des fans et, en clôture, l’idole James Murphy qui tirera des larmes à tous les orphelins de LCD Soundsystem.

Mount Kimbie - « Single » (live à Brighton, 2010) :

Mais avant d’aller danser, allez (re)voir TV On The Radio (Olympia, 13/07, avec Mike Ladd en première partie). Le groupe phare du rock new-yorkais des années 00 est de retour après un long hiatus où le trio agissant s’est essayé en solo : Rain Machine pour Kyp Malone (qui avait écrit une chouette chanson pour Poptronics), le plus dansant Maximum Balloon pour David Sitek, Tunde Adepimbe multipliant les featurings (notamment pour Massive Attack). Une période également marquée par un drame : la mort de Gerald Smith, le bassiste du groupe, juste après l’enregistrement de « Nine Types of Lights ». Avec ce quatrième album, TV On The Radio change une nouvelle fois de pied : plus calmes et diverses, moins alambiquées dans leur construction, leurs nouvelles chansons avancent derrière le masque du classicisme. Mais pop ou funky, elles n’ont rien perdu de leur force (« Second Song » ou « My Repetition »), habillées d’arrangements luxuriants, à cent lieues de la production rock américaine.
« Nine Types of Lights » est aussi l’occasion pour Tunde Adepimbe de revenir à ses premières amours, l’image. Photographe et cinéaste de formation, acteur (« Rachel se marie »), le chanteur s’est attelé à une « réinterprétation visuelle » de l’album avec un long film (60mn) pour lequel il a fait appel à des amis réalisateurs. Signant lui-même le clip de « Forgotten », il s’est amusé à entrecouper l’ensemble de réflexions de New-Yorkais sur la marche du monde, les petits détails de la vie… et bien sûr l’amour. Un bel objet à déguster ici-même, un argument de plus pour vous intéresser à ce grand groupe de rock pas comme les autres.

TV On The Radio – « Nine Types of Light » (2011), real. Tunde Adepimbe :

Et si on prenait la route ? Cap imminent vers Marseille, et plus précisément les Îles du Frioul (20mn en navette du Vieux Port) pour la 26ème édition de l’excellent festival MIMI (du 07 au 10/07), dont poptronics est très friand. Piloté par Ferdinand Richard, vieux grognard des musiques expérimentales et improvisées, ce festival petit par la taille mais grand par les ambitions (et l’accueil) fait la part belle cette année encore à des artistes hors normes. Comme Emmanuelle Parrenin qui, le 9/07, tiendra « la Nuit contre le truc bidon » (les autres soirs, vous aurez droit à la « nuit des belles plantes » ou la « nuit rouge et noire »). Qualifiée parfois de Sandy Denny française, cette multi-instrumentiste (vielle à roue, harpe, épinette) est dotée d’une voix cristalline qui fit les belles heures de la scène folk 70’s, comme en témoigne encore, trente-cinq ans après sa sortie, l’album « Maison Rouge ». Pour défendre son nouvel opus, porté par les valeureux disques Bien, elle sera accompagnée de Flóp, guitariste faux grognon et vrai rigolo. Au menu de la même soirée, un autre retour qu’on espère gagnant, celui des Last Poets. Les pionniers du spoken-word (dont les fans sont orphelins depuis la disparition de Gil-Scot Heron) se sont rabibochés après des années de rupture. Leur flow, évidemment plus calme qu’il y a trente ans, se rapproche de leurs influences africaines. Changement de bord, le dimanche 10/07, avec les Secret Chiefs 3 (San Francisco) qui se chargeront de faire trembler l’Hôpital Caroline. Mené par Trey Spruance, ex-Mr.Bungle, ils sont capables de tout : drone, surf-rock et même des mélodies morriconiennes (sur l’album « Book of Horizons »). Concert de toutes les surprises, dont on vous reparlera, promis.

Autres concerts et soirées :

01/07 : KFTP, Aqua Nebula Oscillator et White & Sticky à la Maroquinerie.
01/07 : Ricardo Villalobos et Alex & Laetitia (festival ME.002) au Cabaret sauvage.
01/07 : Michael Mayer, Lovefingers, Pilooski (soirée D.i.r.t.y) au Social Club.
01/07 : Sir Alice à la Maroquinerie.
01/07 : Sarah W Papsun au Nouveau Casino.
01/07 : Catholic Spray et Yussuf Jerusalem (XVIII records double release party) à la Mécanique ondulatoire.
02/07 : Agoria, Pantha du Prince, Junior Boys et Floating Points (festival ME.002) au Cabaret Sauvage.
02/07 : Les Savy Fav au Point éphémère.
02/07 : Dinosaur Jr, The Goat et Bad Shit à la Gaîté lyrique.
02/07 : Terry Poison, Tender Forever, The Big Crunch Theory et Electricity in our Homes au Café de la danse.
02/07 : Kevin Saunderson au Showcase.
03/07 : Pilooski (Siestes électroniques) au Musée du quai Branly.
03/07 : Thierry Müller et Aaron Moore aux Instants chavirés.
04-05/07 : Eels (complet) au Bataclan.
04/07 : Mogwai (complet) aux Folies Bergères.
05/07 : Crystal Castles au Casino de Paris.
05/07 : Dan Matz, Sleeping Dog et Sylvain Chauveau à l’Espace B.
05/07 : Lou Reed au Grand Rex.
07/07 : Vetiver à la Flèche d’Or.
07/07 : Guitar Wolf à la Maroquinerie.
08/07 : Gorge Trio, Awesome Tapes from Africa et Lori Schönberg (soirée Sonic Protest) aux Instants chavirés.
08/07 : Bob Log III à la Machine du Moulin rouge.
09/07 : Dopplereffekt à la Machine du Moulin rouge.
09/07 : Gavin Russom, Gesaffelstein et The Hacker au Social Club.
10/07 : Awesome Tapes from Africa au Musée du Quai Branly.
11/07 : Yacht au Nouveau Casino.
14/07 : Flying Lotus (live) à la Machine du Moulin rouge.

benoît hické et matthieu recarte 

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