Pop’live, le tour des concerts et soirées à ne pas rater pour la quinzaine à venir.
Pas de crise pour les New-Yorkais de Grizzly Bear, dont le seul concert français, ce samedi, est complet depuis longtemps. On vous l’avait bien dit qu’ils étaient forts. © DR
< 19'11'09 >
Sortez ! Aufgang, Grizzly Bear, Githead, les Transmusicales
pop’live Toujours beaucoup de propositions live dans les quinze jours à venir, avec quelques concerts à ne pas louper, notamment celui de nos héros pop 2009 Grizzly Bear. Mais ce qui va avant tout marquer les esprits, comme chaque année début décembre, ce sont les Rencontres Transmusicales de Rennes, trente-et-unièmes du nom (du 2 au 5/12).

Festival fureteur s’il en est, les Trans proposent cette année encore un plateau largement ouvert aux découvertes. Au doigt mouillé, on peut d’ores et déjà dresser une shortlist de ceux qui pourraient sortir du lot. A commencer par Breakage : l’ancien roi de la jungle a ralenti le tempo pour devenir une référence du dubstep, le rythme en vogue à Londres, mené par la clique de Kode9. The Whitest Boy Alive n’est pas non plus un inconnu mais il n’a pas encore l’audience qu’il mérite. Partagé entre son amour du folk à fleur de peau façon Simon & Garfunkel et le son berlinois, Erlend Øye opte en solo pour une techno moelleuse et organique, qui emprunte beaucoup au groove du bop. Imparable. Autre agitateur électronique, The Field, étoile filante du label Kompakt et remixeur de génie (Battles, Thom Yorke), devrait lui aussi faire son petit effet avec sa techno des grands espaces. Enfin, toujours au rayon électronique, on attend beaucoup de The Agitator, duo britannique voix/percussions très éruptif et endiablé sur scène.

Côté rock, notre coup de cœur s’appelle Hook and the Twin, duo londonien lui aussi, qui puise dans le côté obscur du post-punk, en optant pour la raideur de PiL (que John Lydon vient de réactiver) et le goût du hors-champ de Wire. Le EP « Bang Bang Cherry » les propulse très haut sur le buzzomètre de cette édition rennaise. Enfin, on s’attardera aussi sur les Detroit Social Club, qui mettent du blues et de la soul dans le ciel de Newcastle, avec leur rock de stade rempli de morgue et bourré de refrains chewing-gum. A écouter pour se rappeler qu’Oasis, le temps de quelques singles, fut aussi un bon groupe.

Hook and the Twin - « Bang Bang Cherry »


Choix serrrés
Piano et techno, l’association a de quoi faire peur. Mais Francesco Tristano s’est fait remarquer il y a quelques années avec ses reprises au piano de classiques techno (dont l’inoxydable « The Bells » de Jeff Mills) et ses récentes aventures aux côtés des héros Carl Craig et Moritz von Oswald, entre deux enregistrements de Bério et de musique baroque. Associé au pianiste libanais Rami Khalifé, lui aussi issu de la Juilliard School de New York et du batteur de Phoenix, Aymeric Westrich, il forme Aufgang, une redoutable machine à danser qui unit dans le même mouvement improvisations déliées et instants de recueillement. Une expérience scénique hors catégorie, dont on peut se rendre compte ici (Café de la danse, 19/11).

Aufgang - « Channel 7 » :


Le concert du mois, attendu depuis des lustres, c’est celui de Grizzly Bear, à la Cigale ce samedi (21/11). Plus une place (c’est complet depuis quatre mois !) pour aller écouter les merveilles pop de « Veckatimest », troisième album des New-Yorkais qu’on ne présente plus (on l’a déjà fait ici). Il est question d’une séance de rattrapage à la fin de l’hiver.

Grizzly Bear - « Ready, Able », réal. Allison Schulnik :


Récemment vu (et approuvé !) à l’Ososphère strasbourgeois, Githead, supergroupe formé par Colin Newman (Wire), Robin Rimbaud (Scanner) et la section rythmique de Minimal Compact, occupera la scène toute neuve du Scopitone le 27/11, avec son rock tortueux et minimaliste. L’occasion de saluer l’ouverture de ce nouveau lieu (l’ancien Paris Paris) dont la programmation hybride a déjà tout pour plaire (l’amie folkeuse Scout Niblett y jouera le 30/11). Un programme concocté par La Blogothèque pour les concerts et Elegangz pour les fins de soirées électroniques.

Githead - « Drive By » :


Quel est le groupe qui fait le lien entre l’americana telle que définie par Neil Young, les lardées noisy-pop de My Bloody Valentine, le venin urbain du Velvet Underground et l’amour des refrains shalala (de la Motown aux Beach Boys) ? Formé il y a vingt-cinq ans par Ira Kaplan et Georgia Hubley, couple à la ville et rock critiques repentis, Yo La Tengo fait partie des dinosaures du rock indé et se permet de refaire ses gammes sur son récent album « Popular Songs ». Un condensé des influences de ces véritables passeurs, entre rock languide et pulsions soul (30/11, Bataclan).

Concerts et soirées

18/11 : Great Lake Swimmers au Glaz’Art.
19/11 : Inrocks Indie Club avec A Place To Bury Strangers, Dananananakroyd et Sarah W. Papsun à la Maroquinerie.
20/11 : Thus:Owls et GreenShape au Scopitone.
21/11 : soirée Closer avec Chloé, Superpitcher et Sascha Funke au Rex Club.
23/11 : réouverture de la Flèche d’or avec Evan Dando, Chris Brokaw, Anoraak, The Two.
24/11 : Are We Brothers ? à la Flèche d’or.
26/11 : Vetiver au Point éphémère.
26/11 : Perry Blake à la Flèche d’or.
26/11 : Franz Ferdinand, John & Jehn, The Cribs au Zénith.
27/11 : Wild Beasts au Point éphémère.
28/11 : Mind Your Head 1 avec Fortune, Ddamage, Lab°, I am un chien à la Maroquinerie.
28/11 : soirée Tigersushi avec Joakim, The Glimmer Twins et DYE au Social Club.
29/11 : The Delano Orchestra à l’International.
29/11 : The Congos à l’Elysée Montmartre.
30/11 : The Horrors au Trabendo.
01/12 : Cornershop à la Maroquinerie.
03/12 : The Blackout à la Maroquinerie.
03/12 : Chicks on Speed au Social Club.
benoît hické et matthieu recarte 

votre email :

email du destinataire :

message :