Pop’clip de la semaine : « Tonto », Battles, mis en clip par UVA, en concert au Trabendo, à La Villette à Paris 19ème, 211 avenue Jean Jaurès, 01.49.25.89.99, le 16/10.
Battles produit une musique qu’on a pu qualifier de "math rock". © DR
< 01'10'07 >
Pop’clip, Battles royaux

Le collectif londonien UVA, pour United Visual Artists, joue non pas avec le feu mais avec la lumière. Et produit des installations dans l’espace public, entre mobilier urbain ultra-contemporain et œuvres à part entière, comme en juin 2006, dans le le jardin du Victoria & Albert Museum, à Londres, « Volume », une sculpture lumineuse interactive toute en colonnes de gros néons phosphorescents propice à toutes les dérives et les rêveries, alimentées par un sound design très subtil. Warp Films a eu la bonne idée d’initier une collaboration entre UVA et Battles, pour la sortie de leur nouveau single « Tonto » (Warp Records). La hype s’était abattue comme la foudre en 2006 sur ce « super groupe » (composé de l’ex-batteur de Helmet et de l’ancien guitariste de Don Caballero, Ian Williams), grâce à un premier EP qui mettait les pieds sur des terres encore inédites.

Qualifiée parfois de « math rock  », sa musique a en effet à voir avec les constructions abstraites, on sent les cases noircies et le jus de cerveau mais elle ne s’éloigne jamais de la pulsation et donc du corps, comme une version pile et classe de l’électro-rock tout venant de The Rapture. Pas trop de dommages collatéraux à déplorer, le quartet new-yorkais se fendant entre-temps de concerts rageurs (Sous la plage 2006, Fondation Cartier) et d’un album, « Mirrored », paru début 2007, qui justifièrent tout ce raffut.

UVA + Battles = « Tonto », soit un clip réalisé dans les conditions du live, entre la performance et l’installation, le collectif londonien jouant avec des effets de synchro/désynchro entre ses installations lumineuses et la musique, comme si celle-ci était un liquide envahissant un espace proche d’un champ d’éoliennes futuristes.
Battles se produira le 16 octobre prochain au Trabendo.

benoît hické 

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