Quel rapport entre l’art du recyclage, la matière noire et la pollution des océans ? Ces sujets sont au cœur de trois nouvelles mises en ligne d’interviews réalisées pour le festival « Je veux savoir » au Quai des savoirs à Toulouse, celles de l’artiste Benjamin Gaulon, des chercheurs Jean-Christophe Hamilton et Alexandra Ter Halle.
L’artiste Benjamin Gaulon explique le recyclage créatif des technos, un concept essentiel en ces temps de grand effondrement… © Poptronics
< 19'03'20 >
Matière noire, océan plastique et l’art du recyclage : archives « Je veux savoir », suite

En ces temps de confinement généralisé, à défaut de se dégourdir les gambettes, s’aérer les neurones est une nécessité absolue. Poptronics a donc décidé de poursuivre la mise en ligne des archives vidéo de « Je veux savoir », le festival des savoirs partagés proposé par Pierre Giner, Poptronics et Trafik, en octobre 2019 au Quai des savoirs à Toulouse, avec la complicité du CNRS, de l’INA et du CNES.

Parce que ces interviews de physiciens, mathématiciens, chimistes, artistes, auteur-e-s, designers, sont une ressource pour non seulement s’occuper l’esprit mais aussi réfléchir ensemble, quoiqu’à distance, à l’importance de la science, de la recherche, de la culture et de l’art dans un monde en plein effondrement.

On commence avec l’artiste, chercheur et recycleur en chef Benjamin Gaulon, dont les propos sur le hacking créatif des technologies, les zombies médias et la résistance à l’obsolescence programmée résonnent d’autant plus en ces temps d’interruption de la machine à produire toujours plus de biens de consommation…

Benjamin Gaulon (qu’on avait déjà croisé l’an passé pour son projet de NØ School Nevers) s’est prêté au jeu de « Je veux savoir » en répondant à la question : « À quoi ça sert de faire de l’art avec des déchets électroniques ? »

Benjamin Gaulon : « Le hacking créatif trouve de nouvelles formes contre l’obsolescence des technos »

La grande catastrophe sanitaire qui nous occupe pourra-t-elle accélérer la prise de conscience nécessaire sur l’autre catastrophe, climatique celle-là ? Au cœur des centaines de questions recueillies par Poptronics pour « Je veux savoir », qu’elles émanent d’enfants ou d’adultes, beaucoup concernent la pollution.

Alexandra Ter Halle, chargée de recherche au Laboratoire des interactions moléculaires et réactivité chimique et photochimique (IMRCP, CNRS, université Toulouse III Paul Sabatier), a mené l’une des toutes premières recherches dans la mer des Sargasses sur les nanoplastiques, ces particules invisibles à l’œil nu qui sont bien présentes dans l’océan. La mer des Sargasses, c’est le petit nom donné à l’un des gyres océaniques, ces zones d’accumulation de plastique qu’on appelle le septième continent. Alexandra Ter Halle répond à la question : « Y aura-t-il un jour plus de plastique que de poissons dans les océans ? »

Alexandra Ter Halle : « Et si les nanoplastiques sortaient des océans ? »

Et pour prendre un peu de recul, échappons à la pesanteur terrestre pour sonder les mystères de l’Univers. Le cosmologiste Jean-Christophe Hamilton a eu la redoutable mission de répondre à la question : « C’est quoi la matière noire ? » Le directeur de recherche CNRS au Laboratoire astroparticule et cosmologie (APC, université Paris Diderot, CNRS) explique comment, depuis qu’on a découvert l’existence de la matière noire, la communauté scientifique a échafaudé puis bien des hypothèses, sans vraiment beaucoup avancer sur la question.

Jean-Christophe Hamilton : « On ne sait toujours pas grand chose de la matière noire »

Retrouver l’archive (en cours) de « Je veux savoir »

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