La promo de Poptronics à Strasbourg. © DR
< 28'09'07 >
Les Nuits de l’Ososphère, marathon Pop

(Strasbourg, envoyés spéciaux)

A l’occasion des Nuits de l’Ososphère, les 28 et 29 septembre 2007, poptronics, l’agenda des cultures électroniques, sort du réseau pour réaliser une performance éditoriale et graphique en direct de la Laiterie, à Strasbourg. L’Ososphère, c’est deux nuits, vendredi et samedi, six scènes, soixante musiciens, DJs, VJs et groupes offrant toute la palette des musiques dites actuelles (électro, rock, pop, noise…) et une trentaine d’installations d’artistes nouveaux médias, pour 10 000 festivaliers attendus dans un quartier de transit, entre voie ferrée et autoroute, à Strasbourg.

A l’invitation du festival, poptronics réalise « live » un journal qui sera imprimé pendant la nuit du 28 au 29 et distribué aux festivaliers au petit matin et lors de la deuxième nuit. Poptronics passe ainsi le mur de l’écran au papier, adaptant son pop’lab (le mag en PDF) pour l’occasion. Et s’engage physiquement en invitant Toffe, son directeur artistique graphiste de talent, à investir le recto de ce pop’lab-extension exceptionnel.

Parce que le pop’lab est un magazine en PDF ouvert aux artistes, ce premier journal papier sera lui aussi transgenre, entre affiche et journal, comme le pop’lab en PDF joue entre papier et écran.

Le site poptronics sera tout le week-end le reflet de l’événement, le média Internet conservant ses avantages et prérogatives : du chaud, du temps quasi-réel pour donner toute l’info sur ces deux nuits chargées en musiques et en scènes. Au choix, des étoiles montantes (Nathan Fake) et filantes (Jimi Tenor), du duo (Swayzak) et de la troupe (Architecture in Helsinki), de la Djette (notre chouchou, Monika Kruse) et encore de la Djette (Chloé), du DJ (Ivan Smagghe) et encore du DJ (DJ Hell), des espoirs (Danton Eeprom, Battant et Adam Kesher). Une offre large : Front 242, Treponem Pal et The Cinematic Orchestra en tête d’affiche, il fallait oser. « La programmation est faite pour que ça ne soit pas un truc pour happy few », revendique Thierry Danet, aux commandes de la Laiterie, pour qui le « croisement » est essentiel.

Entre deux sets endiablés, le spectateur est ainsi invité à faire de la balançoire « augmentée » (Veaceslav Druta), à jouer à un Pong très détourné (entre Paris et Strasbourg, de téléphone portable à téléphone portable, avec les Allemands de Susigames), à ressentir le trouble d’Under (performance de Ramona Ponearu), à observer la représentation graphique des sons de l’autoroute (Lucent Landscapes de David Burrows) et à découvrir la trentaine d’installations, tranchant avec nombre d’autres manifestations électroniques qui privilégient les scènes ou thématisent artificiellement leur expo nouveaux médias. Ici, la circulation, le mélange, le brassage ne sont pas que des concepts. Et puis, pour apporter la touche de liant à ce « foisonnement » comme le dit Thierry Danet, l’invitation faite aux architectes d’Exyzt, qui interviennent sur cette édition en préambule à une action plus durable.

Les Nuits commencent à 20 heures ce vendredi. Le pop’lab papier sera mis en ligne pendant la nuit (tard, très tard), puis suivront des compte-rendus en direct des concerts, des portraits de festivaliers, des interviews d’artistes… Le marathon peut commencer.

matthieu recarte et annick rivoire 

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