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< 04'09'09 >
La rentrée pavée de roses de Martine Aubry

Jusqu’au « Figaro » qui félicite les socialistes d’avoir « enfin décidé de briser cette spirale infernale qui les voyaient tomber chaque semaine un peu plus bas ». La rentrée, c’est au Parti socialiste qu’on la doit le week-end dernier, avant les écoliers cette semaine et, ce week-end, les universités d’été du Modem et de l’UMP.

A la Rochelle, divine surprise : Martine Aubry, la première secrétaire qu’on croyait débordée, dépassée, incapable de faire consensus et de mener la rénovation socialiste à bien, a réussi à faire taire les Cassandre de sa propre formation politique. Guillaume-en-Egypte, le chat pigiste de poptronics, a suivi pas à pas cette petite révolution (et accessoirement fait sa pop’rentrée en fanfare, avec pas moins de quatre dessins).

Alors qu’ouvrait l’université d’été du PS à La Rochelle, rien ne laissait préfigurer en effet une issue positive : Aubry se trouvait comme encerclée par une armée d’arbitres, les Peillon, Montebourg, Royal, Besancenot et Buffet, tous enclins à chercher des pous dans la tête d’un parti au nom obsolète pour les uns, aux méthodes archaïques pour les autres. Martine Aubry prit alors la parole, dans une ambiance « formidable » dit-elle, pour défendre l’idée de « primaires ouvertes à gauche » pour désigner le candidat à l’élection présidentielle. Malgré la présence à la Rochelle de la Verte Cécile Duflot, les réactions à gauche n’ont été ni vraiment tendres ni enthousiastes. Jean-Luc Mélanchon (Parti de gauche) refuse tout net, en brandissant sa propre « union de toute la gauche de la gauche », Marie-George Buffet (PC) estime que « la question n’est pas là », même si elle a entretemps accepté de rencontrer Martine Aubry).

La vision idyllique d’une première secrétaire du PS reconstruisant la « maison commune de la gauche » a-t-elle une chance d’aboutir ? Guillaume, dubitatif, rappelle à tous les oublieux que la première union de la gauche, en 1997, rapprochait déjà le PS et le PC. Et que, pour élargir le cercle, certains (en l’occurrence Vincent Peillon, qui soutient l’alliance PS-Modem-Verts) pourraient être tentés par des alliances « surnaturelles ». Bref, entre une Ségolène Royal toujours en mode solo (en taclant la taxe carbone et en organisant sa fête de la Fraternité à Montpellier le 19 septembre) et la gauche du parti, Martine Aubry a peut-être réussi sa rentrée, mais doit maintenant travailler ferme pour assurer le succès de sa consultation militante du 1er octobre prochain.

annick rivoire 

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