Colloque « Programmation orientée art 2 » organisé par le Laboratoire des arts et médias les 19 et 20/10, à la Sorbonne, amphithéâtre Richelieu, 17 rue de la Sorbonne, Paris 5e.
Karin O’Rourke, qui intervient lors du colloque à la Sorbonne, propose des cartographies très subjectives. © DR
< 19'10'07 >
La Sorbonne accueille les codeurs d’art

L’art du code est-il passé de mode ou a-t-il encore la cote ? Cette discussion aura peut-être un petit quelque chose de décalé sous les dorures, tableaux et citations latines du vénérable amphithéâtre Richelieu, à la Sorbonne ces vendredi 19 et samedi 20 octobre pour le colloque « Programmation orientée art 2 ». Trois ans après une première édition qui avait rassemblé de nombreux artistes et théoriciens autour du software art et de l’art du code, ces deux journées souhaitent mettre à jour les conclusions d’alors et les confronter à l’évolution de la création dans ce domaine.

Le discours dominant sur l’art et la programmation ne reconnaît pas l’originalité de l’art « programmé » et le ramène à une transposition informatique ou électronique de gestes artistiques plus anciens. Il le cantonne dans le « ghetto » des nouveaux médias. Ce colloque va plaider la cause de l’art du code, partant du constat que le software art, le net art, ainsi que les autres formes artistiques où le programme informatique est central, n’ont plus la même visibilité qu’avant. Visibilité rendue d’autant plus difficile que de nombreuses œuvres ne « fonctionnent » plus, les ordinateurs et les logiciels grâce auxquels elles ont vu le jour ayant disparu et l’archivage n’ayant pas été fait correctement. Des œuvres à la pointe de la technologie il y a quelques années font aujourd’hui figure de fossiles. C’est pourquoi le colloque se préoccupe du rapport à l’histoire : histoire(s) des pratiques informatiques en art et de leur intégration à l’histoire de l’art.

A noter parmi les invités, ceux rassemblés autour du thème de la ville, terrain de jeu de l’art du code, le Néerlandais Wilfried Hou Je Beck et ses promenades algorithmiques .walk, Karen O’Rourke et ses parcours (souvent parisiens) qui interrogent la cartographie ou bien la Britannique Jo Walsh, dont le travail se situe à l’intersection du Web sémantique, des systèmes d’information géographique et des réseaux sans fil. Sans oublier la théoricienne des médias, Wendy Chun, Olga Goriunova, critique et cofondatrice de la plateforme dédiée au software art Runme, les artistes français Antoine Schmitt et Christophe Bruno...

Egalement présent, Miller Puckette, créateur du logiciel libre Pure Data, à l’honneur d’un Congrès à Montréal il y a peu, et qui est dimanche à Nancy pour une master class Pure Data (avec les musiciens et programmeurs Cyrille Henry et Olivier Pasquet et l’artiste et théoricien Alex Galloway, présent au colloque et créateur de logiciel au sein du collectif RSG).

A suivre, la publication Art++ qui rassemblera les contributions au colloque, on en reparle bientôt. En attendant, on y court.

anne laforet 

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