Jan Kopp est un artiste singulier, jouant sur tous les tableaux (dessin, architecture, vidéo, photographie, sculpture...) pour mieux souffler sa petite musique décalée. L’air de rien, cet Allemand né en 1970 et amoureux de la France (il y a fait ses études d’art, il y vit), nous pousse à exercer un regard de biais sur le monde. De maquettes d’architectures irréelles en vidéos où les protagonistes parlent à rebours, de Photomatons où les vignettes d’identité proviennent d’un autre pays en combat de coqs en pleine Fiac (la foire d’art contemporain française), Jan Kopp se fait un malin plaisir à parasiter l’espace dévolu à l’art et à se et nous placer sur la tangente. Pas étonnant qu’il réponde à notre pop’questionnaire « à la Cosmo » par une danse estivale poétique et légère. Le travail de Jan Kopp (dont poptronics a déjà rendu compte) est à voir jusqu’au 16 août à Saint-Etienne, dans le cadre de « Fragile, terres d’empathie », au Musée d’art moderne, une exposition collective qui voyagera ensuite à Rome, à l’Accademia d’Ungheria Palazzo Falconieri, à partir du 25 septembre, puis en Corée.

Qu’est-ce que tu fais pour les vacances ?
Je prépare notre déménagement et installation à Berlin pour l’année prochaine.

Quels plaisirs culturels tu te prépares pour l’été ?
Je viens de passer visiter la Biennale de Venise, sinon cet été va être assez peu consacré à la culture car j’ai beaucoup de travail « organisationnel » pour la raison ci-dessus.

Voici une petite danse estivale :

Quelle sera ton attitude par rapport au Net pendant les vacances ?
Je ne change rien, au contraire.

A quel gros chantier tu t’attaques après les vacances ?
Un dessin animé pendant mon séjour à Berlin, projet pour lequel j’ai reçu une bourse du Cnap (Centre national des arts plastiques).

Recueilli par annick rivoire