Quatrième édition de Filmer la musique au Point éphémère et au MK2 Quai de Seine, jusqu’au dimanche 13/06. Toute la programmation à retrouver ici.
« Alchemist Of Sound », l’un des trois films documentant le BBC Radiophonic Workshop présentés cette semaine à Paris dans le cadre de Filmer la musique. © DR
< 09'06'10 >
Filmer la musique, tous les sons sont sur écran

Filmer la musique, quatrième. Le festival ami organisé par le collectif Mu propose cette année encore un riche panorama de documentaires musicaux, portraits de musiciens, captations live, à découvrir et savourer au Point éphémère et au MK2 Quai de Seine jusqu’à la fin de la semaine. Avec toujours à l’esprit ce souci d’éviter les « films canapés » comme les appelle Olivier Forest, l’un des trois programmateurs. A ces documentaires réalisés a posteriori, l’équipe de Filmer la musique préfère (à raison) les scènes saisies sur le vif, dans l’instant, dans l’urgence. Des films sur la musique traités comme s’ils étaient eux-mêmes de la musique, sans forcément tomber dans la musique visuelle, les clips, les documentaires musicaux. Bref, une façon de voir des films comme on irait assister à un concert. La programmation est comme toujours couplée avec une série de concerts (deux places à gagner pour Xiu Xiu et Antilles mercredi soir en envoyant un mail à info@poptronics.fr), clôturée samedi soir par une soirée dancefloor aux petits oignons (Zombie Zombie, Arnaud Rebotini, Bot’Ox…).

Nouveauté cette année, le festival a invité plusieurs personnalités à présenter ces films qui documentent un très large spectre de la création musicale (dubstep londonien, noise japonaise, rock gay new-yorkais, hip-hop New Orleans, rap iranien, industriel allemand, électronique, baile funk, afro-avant-garde, musiques expérimentales et improvisées de partout…) A noter, il y a des places à gagner pour les séances de vendredi et samedi au Point éphémère, en étant le plus rapide à envoyer un mail à info@poptronics.fr. Sélection absolument pas exhaustive des festivités.

Vendredi, c’est le point d’orgue du festival, avec la carte blanche à Stuart Baker, le patron de Soul Jazz, qui viendra présenter une sélection à l’image de son label, éclectique. On naviguera donc entre les sound-systems jamaïcains 70 du South London, un doc sur Sun Ra et les comètes de la no wave new-yorkaise.

« 135th Grand Street, New York, 1979 », réal. Ericka Beckman (1979) :

Autre invité de marque, le réalisateur allemand Uli Schueppel, présent samedi avec deux films très recommandés : « Elektrokohle Off Ways », sur le premier concert d’Einstürzende Neubauten à Berlin-Est en décembre 1989, et « The Road To God Knows Where » documentant dans un très beau noir et blanc le chaos d’une tournée américaine de Nick Cave And The Bad Seeds.

Extrait de « The Road To God Knows Where », réal. Uli Schueppel (1990) :

A noter encore au programme, un focus sur le BBC Radiophonic Workshop (on y reviendra), en présence de Mark Ayres, son archiviste, avec les docs « Electric Music Machine » et « Alchemist Of Sound », et un court film sur la pionnière de l’électronique Delia Derbyshire, le formidable (oui oui) documentaire sur Lev Sergeïevitch Termen, l’inventeur du theremin, le « All Tomorrow’s Parties » de Jonathan Caouette et Vincent Moon, déjà présenté l’an dernier à l’anniversaire de Warp, sur le festival anglais défricheur, ou encore « The Carter », étonnante plongée dans le quotidien de Lil’ Wayne à base de freestyles devant des émissions télé bidon, codéine, weed et interviews expédiées à la chaîne).

« All Tomorrow’s Parties », réal. Jonathan Caouette et Vincent Moon (2009) :


On n’oubliera pas de surveiller le Mirror Ball, en accès libre au Point éphémère, où films courts et clips pulluleront. Deux exemples pour illustrer le grand écart proposé par Filmer la musique toute la semaine.

Atsuhiro Ito - « Optvision » (2008-2009) :

Metronomy – « On The Motorway », réal. Jul&Mat (2009, clip non officiel) :

matthieu recarte 

votre email :

email du destinataire :

message :