Concert d’Electrelane (complet) le 24/11 au Trabendo, en première partie : Tender Forever, à 20h, 221 av. Jean Jaurès, Paris 19e.
Ultime prestation parisienne d’Electrelane ce soir au Trabendo. © DR
< 24'11'07 >
Electrelane, le meilleur pour la fin ?

« Nous avons décidé que les prochains concerts seraient les derniers dans un futur proche. Après dix années de fun et de travail, il est temps pour nous de faire une pause (...). Merci à tous. Love, Electrelane. ». Ces phrases sur leur site ont jeté un certain froid à l’approche de leur concert parisien (complet depuis belle lurette), ce soir au Trabendo, qui prend une dimension quasi testamentaire.

Le quartet de Brighton était en effet parvenu à bâtir une œuvre cohérente et costaude, remisant au jardin d’enfant poppy pas mal de groupes de mecs anglo-saxons. Sorti du bois en 2004 grâce à leur deuxième album, « The Power Out », et ce single rêche à se taper la tête contre les murs, « Take The Bit Between Your Teeth », Electrelane, ce sont deux demoiselles, Emma Gaze, qui apporte une verdeur rythmique en provenance directe d’un rock très brut, et la chanteuse/guitariste Verity Susman, qui bidouille également son orgue, forcément Farfisa.

Au départ, elles cherchaient à retrouver les racines expérimentales du rock, par une composition flirtant avec l’improvisation, l’accident, tout en respectant la règle de la progression et du format « pop ». Cet attelage musclé par une culture branchée krautrock eut tôt fait de leur valoir l’étiquette d’intello, leur offrant même la consécration par une célèbre couv’ de « Wire », en 2005, pour leur troisième album (le plus aventureux), « Axes », ou des concerts so trendy à ATP. Les mélodies se complexifient, les harmonies tapies sous des plages expé au sens strict du terme. Esquisses de tango, de saxo free ou bruits de train évoquent les trouvailles du « Wilson so high » de « Pet Sounds ».

Déjà, leurs concerts réunissent le petit peuple indie rock et leurs voisins d’en face, amateurs de musiques « chavirées », les quatre filles enchaînant les morceaux à toute berzingue. Leur album « No Shouts No Calls » (2006) est celui de la reconnaissance, de la tournée avec Arcade Fire et de l’éclatement géographique du groupe, entre Brighton et Berlin, et peut-être celui de trop.

Clip de « Blue Straggler », extrait du dernier album d’Electrelane, « No Shouts No Calls » :

En première partie de cette soirée 100% femmes, les comptines électro-folk de Tender Forever, de la jeune Bordelaise Mélanie Valera, cousine électro de la scène weird folk américaine : CocoRosie et Joanna Newsom carambolées Stereolab. Fin 2004, l’amoureuse quitte Bordeaux pour les Etats-Unis. Quarante chansons plus tard, un soir à Olympia (USA), l’ex-Beat Happening Calvin Johnson, grande figure underground (découvreur de Beck, entre autres), est séduit. Après « The Soft and The Hardcore », premier album de folktronica doucereuse du printemps 2006, Mélanie Valera présente ce soir son dernier-né « Wider ».

Clip de « How Many », extrait de « Wider » de Tender Forever :

benoît hické 

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