Crystal Castles en concert ce soir à minuit au Social Club, 142 rue Montmartre, Paris 2e. Demain au Grand Mix à Roubaix (59), et dimanche au Cabaret Electric au Havre (76).
Ethan Kath et Alice Glass ont formé Crystal Castles en décembre 2003 à Toronto. © DR
< 08'02'08 >
Crystal Castles, Atari teenage riot

Si vous voulez être au top de la hype, il va falloir filer au Social Club ce soir (ou à Roubaix demain et au Havre dimanche) pour découvrir les Canadiens électro-punk Crystal Castles, de retour à Paris pour une soirée Furie, six mois après une prestation en catimini (mais remarquée) au Nouveau Casino. Ce mystérieux duo de Toronto (Ethan Kath et Alice Glass ont longtemps caché leur identité sous les pseudos minimalistes Crystal Boy et Crystal Girl, refusant de montrer leur visage) fait s’affoler le Web depuis deux ans et demi avec une musique radicale et sauvage qui doit autant au rock qu’à l’électro, innervée de bleeps électroniques sortis d’un vieil Atari 5200 soutenus par un clavier plus tout neuf lui aussi et une énorme basse – faut bien que ça groove !

Leur explosion en ligne s’est faite sur un malentendu. Partis enregistrer cinq titres pour une démo, les voilà qui se retrouvent avec six plages sur le CD, les ingénieurs du son ayant conservé leurs essais de micro. Poussant la logique DIY jusqu’au bout, ils le postent sur MySpace : « Alice Practice » est un carton (pas loin d’un million d’écoutes à ce jour). Ça ne ressemble à rien de connu, un peu comme si la chanteuse de Blonde Redhead s’était réincarnée en une furie de 16 ans, hurlant pendant que son pote monte le volume de la Game Boy où il dézingue des zombies à la pelle. Absolument indansable, ce son 8 bits pour nerds est aussitôt salué comme (carrément) le punk des années 2000, le duo en rajoutant dans le côté rien à foutre en exposant sur leur MySpace des vidéos inaudibles au son atomique et donnant de rares interviews où ils répondent par monosyllabes (c’est assez drôle, notamment ici).

Depuis, Crystal Castles a enfoncé le clou avec des titres tout aussi bizarros (« Air War » est même devenu un véritable tube underground). C’est décalé à souhait, parfois pas loin du foutage de gueule, mais ça vient donner un sérieux coup de pied dans la fourmilière électro minimale : un son dur (l’énorme « xxzxczx », pour free parteurs nostalgiques) et arty à la fois (la filiation new wave de « Crimeways »). Porté aux nues par Klaxons et CSS, Crystal Castles a déjà déconstruit Liars, The Whip (autre groupe très branché) et même Bloc Party dans de saisissants remixes. Avant l’album annoncé pour le 18 mars. Au fait, on signale aux geeks qui nous lisent que non, le groupe ne s’est pas baptisé en référence au jeu sorti sur Atari en 1983, mais bien pour saluer les « Maîtres de l’univers » et le château de She-Ra ! La preuve en image :



« Alice Practice » live à Los Angeles en 2007 :

matthieu recarte 

votre email :

email du destinataire :

message :

< 3 > commentaires
écrit le < 09'02'08 > par < glafouk Ham hotmail.com >
Heu... mais ça fait longtemps que l’8bit c’est la classe voyons... Puis c’est... heu... dommage que seul Teamtendo et Crystal Castles soient "reconnus" vu que y’a masse de gens qui font des trucs dans l’idée, si ce n’est plus trippant et qu’on en cause pas en terme de "ça brille dans la nuit...", sont peut etre plus discret, à raison qui sait... Heu, faites un p’tit tour de part par chez Sidabitball et vous verrez...
écrit le < 14'11'08 > par < robobop 9Wr gmail.com >
C’est du caca en boîte Crystal Castles...Ils racontent que des conneries, ils font même pas de musique avec un Atari, c’est juste du sampling de naze/ Si vous les aimez, je vous conseille d’écouter plutôt Ben & Béné ( www.myspace.com/benetbene ), eux au moins ils ne volent pas des morceaux chiptune pour chanter dessus !!
écrit le < 14'11'08 > par < info Pav poptronics.fr >
Ne colportez pas d’informations incomplètes : si Crystal Castles a effectivement été accusé, il y a quelques mois, d’avoir samplé Lo-Bat et Covox sans autorisation sur deux demos postées sur MySpace, le groupe a retiré les morceaux en expliquant avoir mal saisi l’usage de la licence Creative Commons.
Laissons-leur le bénéfice du doute et rappelons quand même qu’ils n’ont pas gagné un centime avec ces titres puisqu’ils n’ont jamais été commercialisés. Cette tempête dans un verre d’eau s’est donc éteinte d’elle-même... Un bon résumé de l’affaire ici : http://www.pitchforkmedia.com/article/news/51349-crystal-castles-respond-to-chip-music-controversy
matthieu recarte