Ouverture du Social Club, 142 rue Montmartre, Paris 2e.
Avec le 17/01 de minuit à 6h Felix Da Housecat (Different / US), Yuksek Live (Uncivilized World / Fr), Les Putafranges (Institubes / Fr), entrée : 12 €.
Le Social Club en chantier, deux jours avant l’ouverture. © Benoît Hické
< 17'01'08 >
Bienvenue au (Social) Club

« Juste un club de plus à Paris. » Pour décrire le Social Club, nouvel espace de clubbing et de concerts sur le mode intimiste à Paris, l’un de ses nouveaux patrons, Manu Barron, ne fait pas vraiment dans l’emphase. Ou plutôt, il joue profil humble et bas. C’est que le Social Club va remplacer un Triptyque en bout de course, fermé fin décembre, après un an de rumeurs. Social Club, le nom se prononce à l’anglaise, mais les tarifs n’excéderont pas 15 euros, manière de se poser en antithèse des clubs privés de la gentry britannique, justement.

Après une ouverture VIP qui a rassemblé hier le landerneau électro, c’est ce soir que le Social Club dévoile sa nouvelle peau, « épurée, chaude, pas designée », comme l’a voulue l’équipe aux manettes, quatre gars bien de la nuit : les expérimentés Antoine Caudron et Arnaud Frisch, du label electro UWe (Birdy Nam Nam, Manu le Malin…) et co-fondateurs d’Astropolis (le rendez-vous électro de Brest), Manu Barron (qui a créé et dirigé six ans La Condition Publique à Roubaix, a programmé moultes manifestations type Printemps de Bourges et Villette numérique) et le jeune gestionnaire (il en faut toujours un), Antoine Caton.

Rencontré deux jours avant l’ouverture, entre échelles et pots de peinture, Manu Barron a l’air plutôt tranquille de celui qui fait enfin ce qui lui plaît, hors des contingences liées aux institutions publiques et néanmoins conscient qu’il lui faudra, pour aller au bout du projet, être rentable : « L’idéal artistique, c’est d’envisager un lieu avec la programmation la plus pointue possible si c’est économiquement viable. » Du coup, l’affiche des deux premiers mois (plutôt clubbing pointu, en gros, avant une ouverture progressive aux lives) relève clairement de la « montée en puissance », admet Manu Barron.

Voici néanmoins quelques bonnes raisons d’aller découvrir les nouvelles peintures du 142 rue Montmartre : l’historique Carl Craig le 25 janvier, Extrawelt, la signature plus que prometteuse de Border Community le 26, le set de l’éclectique DJ Food le 2 février, la venue attendue du duo rock-électro-sensible Crystal Castles le 8 février, la soirée Kill The DJ du 21 février et les Belges foutraques 2ManyDJ’s le 23 février.

Manu Barron insiste : le Social Club est un « club en chantier », ouvert à la jeune création, et pourquoi pas aux débats et idées. A preuve, la scénographie du lieu, confiée aux architectes plasticiens d’Exyzt, rencontrés à la Condition Publique et qui ont entre autres œuvré sur le nouveau live d’Etienne de Crécy, présenté aux dernières Transmusicales. Les murs de l’ancien imprimeur ont été repeints en noir et tapissés de néons et lumières noires figurant un circuit (du cube dominant l’entrée en haut des escaliers jusqu’au dancefloor). Ils battront au rythme des pulsations de la musique et changeront de couleur en fonction de l’ambiance des soirées. Un dispositif à la « Tron », le fameux film SF de 1982 où les héros sont enfermés dans un jeu vidéo.

benoît hické et annick rivoire 

votre email :

email du destinataire :

message :