Révélations, confirmations et retours en grâce, ce qu’il faudra retenir et ce qu’on peut oublier : la sélection musicale rock, électro, folk de poptronics pour 2008. Deuxième épisode.
Vampire Weekend, l’une des grosses sensations de la rentrée : un trip afropop en plein New York. © DR
< 09'01'08 >
2008, toute la musique que pop’aime (2/2)

En 2007, le rock à guitares stricto sensu s’est étiolé, le disco a refait surface, le folk souterrain est devenu mainstream, les synthés sont partout, les machines aussi.

Survol des tendances rock, folk et électro 2008, la suite.

Les revenants à la pelle

Et non, le grand phénomène des années 2000 ne s’essouffle pas. On doute même que ça cesse jamais tant le marché est lucratif. Après les reformations 2007 de, on prend son élan, The Stooges, Led Zeppelin, The Zombies, Young Marble Giants, Jesus and the Mary Chain, Smashing Pumpkins et même The Eagles, 2008 poursuit sur la lancée. The B 52’s revient avec « Funplex » fin mars, son premier album depuis quinze ans, et fait figure de vétéran du haut de ses trente et un ans de carrière. Car 2008 sera très branché 90’s. Evidemment, le shoegazing à la mode est de la partie avec les oubliés Swervedriver et bien sûr My Bloody Valentine, pour quelques concerts cet été (Kevin Shields promet même un album digital !). Egalement au programme, une nouvelle tentative des Breeders (Mountain Battle en avril), le retour de The Verve et… des Spice Girls.

Au chapitre héros underground, les précurseurs math-rock Polvo et surtout les magiques Swell sont annoncés, comme l’ex-Hüsker Dü et Sugar Bob Mould (album début février). Mais ceux que tout le monde attend, après dix ans de silence (excepté une reprise de Gainsbourg l’an dernier), ce sont Beth Gibbons et Geoff Barrow : le troisième album de Portishead sort le 31 mars.

Portishead – « Roads », All Tomorrow’s Parties Festival, en décembre 2007 :



L’Amérique à la pointe

Est-ce la perspective de sortir enfin des années Bush ? Le rock américain en 2007 a encore gagné en inventivité, attiré par le bizarre, les à-côtés, les contre-allées. Marquée par Animal Collective et Liars, 2007 s’est achevée sur deux albums déboulés de nulle part ou presque. « I Believe In You. Your Magic Is Real » de Yacht (on adhère complètement au slogan tapageur) révèle une sorte de Beck début de siècle, tiraillé entre le folk de synthèse et l’électro lo-fi ; le choral « All Hour Cymbals » de Yeasayer réhabilite lui définitivement les synthés, niché dans un curieux territoire où les Bee Gees se mettent au rock psychédélique et TV on The Radio joue du Depeche Mode. En concert fin février pour deux dates recommandées (Paris et Saint-Malo, pour la Route du rock collection hiver).

Fin janvier, les tout jeunes Vampire Weekend enfonceront le clou, retrouvant des sonorités africaines perdues par le rock new-yorkais depuis les Talking Heads : Fela s’est réincarné en quatre nerds à Brooklyn, c’est la première info d’importance de 2008. On s’attardera sur « Lion Land/Laughter’s An Asshole » (Voodoo-Eros) de Quinn Walker, nouvel électron libre naviguant entre folk et expérimental, défrichant de très belles pistes pour ceux qui aiment les curiosités folk. Dans une veine nettement plus électro-dégingandée, on surveillera encore les Californiens The Mae Shi (« Hlllyh » chez Moshi Moshi, le 11 février).

Vampire Weekend - « Mansard Roof » :

matthieu recarte 

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