Zëro en concert le 9/11 à 20h, au Divan du monde, 75 rue des Martyrs, Paris 18e, 10€. Le 10/11 à Rennes au Jardin Moderne, et le 17/11 à Lyon à l’Epicerie moderne.
Les quatre Zëro viennent de la région lyonnaise. Trois sont issus de la figure underground Bästard. © DR
< 09'11'07 >
Zëro vaut bien plus que ça

Au début des années 90, les groupes français capables de rivaliser avec les Anglo-Saxons se comptaient sur les doigts d’une main (et encore) : les Thugs d’Angers, qui assuraient les premières parties américaines des pontes du grunge (Nirvana, Mudhoney…), Sister Iodine, qui sera des années plus tard à l’origine du Büro et du festival Le Placard, ou les Deity Guns de Lyon, qui se faisaient produire, excusez du peu, par Lee Ranaldo de Sonic Youth. Né sur les cendres du combo lyonnais, Bästard et ses éruptions noise enfonceront encore le clou, imposant le groupe en cinq petites années (1993-1997) comme un acteur important du post-rock alors naissant, avant explosion en divers projets expérimentaux têtus (les trois albums de Narcophony, formation montée par Eric Aldéa et Ivan Chiossone, qui relisent Nurse With Wound et The Residents, ou « Highway To Jail » de Spade & Archer, projet du batteur Franck Laurino).

Dix ans après, Zëro, la réunion de trois ex-Bästard (Eric Aldéa, Franck Laurino et François Cuilleron) et d’Ivan Chiossone, se nourrit de ces expérimentations. Moins radical et plus mélodique, « Joke Box » (Ici d’ailleurs/Differ-Ant), premier (bon) album paru à la rentrée, propose une noise anticonformiste, émaillée de vignettes expérimentales et d’abstractions folk, reprenant Devo et évoquant ça et là Sun Ra, Captain Beefhart ou Pere Ubu. Sensation du festival Villette Sonique cet été, Zëro passe ce soir par le Divan du monde, avant Rennes demain (et Lyon ensuite). A (re)découvrir.

En bonus, « Bamako Girl » (featuring Busyman), une des faces B du single « Go Stereo » (Merci à Differ-Ant et Ici d’ailleurs)

matthieu recarte 

votre email :

email du destinataire :

message :

< 1 > commentaire
écrit le < 09'11'07 > par < courageux anomyme >
En mémoire pendant des années le concert des Deity Guns au bar la Movida a Nimes. Grand concert stromboscopique qui forgea pas mal pour mon ecoute personnel. ne pas omettre Kill The Thrill qui rangeait aux placard bien d’autres formations.