Woven Hand en tournée française : le 29/11 au Divan du Monde (Paris), le 30/11 au festival Automne en Normandie (Rouen), le 01/12 à la Maison de la culture d’Amiens.
Album : « Mozaic » (Glitterhouse Records).
David Eugene Edwards, l’âme de Woven Hand. © DR
< 29'11'07 >
Woven Hand trimbale son rock à stigmates

David Eugene Edwards vient régulièrement en France jouer son rock habité, car notre pays reste l’idéal terrain de jeu pour les songwriters américains, et c’est tant mieux. Originaire de Denver, dans le Colorado, Edwards est le fruit d’un milieu familial porté sur le point de croix. Sa musique a toujours porté les stigmates de cette immersion, très jeune, dans l’imprécation et la musique (son grand-père était prédicateur), mais se situe à des années-lumière du soft blues prêchi-prêcha d’un Ben Harper.

Dévoré par la recherche d’une foi toute personnelle et (ce qui nous intéresse davantage) par le rock sombre de The Birthday Party et du Gun Club, et par l’énergie de The Violent Femmes, il commence par jouer dans d’obscurs groupes au milieu des années 80, avant de rencontrer ses futurs camarades de jeu, Pascal Humbert et Jean-Yves Tola, qui officiaient au sein de Passion Fodder, le groupe du francophile Théo Hakola (qui a beaucoup œuvré pour relier les deux côtés de l’Atlantique).

16 Horsepower naît en 1992 mais devra attendre 1996 et « Sackcloth ’n’ Ashes » pour connaître le succès critique. Edwards y invite Gordon Gano, leader des Violent Femmes, à jouer tout violon dehors sur ce premier album totalement débridé, bourré de tubes mi-country mi-punk portés par la fièvre de Edwards. C’est l’époque des festivals, des tournées mais aussi des premières dissensions (musicales et humaines) au sein du groupe. A peu près à la même époque, Louise Attaque commence son malin travail de recyclage...

Plusieurs bons albums plus tard, dont l’extraordinaire « Low Estate », produit par John Parish, David Eugene Edwards décide (en 2002) de se consacrer à ses projets solo, sous le nom de Woven Hand. Multipliant les collaborations, notamment avec le chorégraphe belge Wim Vandekeybus sur deux films/pièces chorégraphiques, « Blush » puis « Puur », apparaissant furtivement dans « Searching For The Wrong-Eyed Jesus » (épatant documentaire consacré à Jim White), il continue à trimbaler un peu partout sa musique, mystique mais heureusement enfiévrée. Dernier album en date, très ample, « Mozaic » (2006). Concert conseillé.

« Whistling Girl » - Woven Hand (concert à New York, 2006) :

benoît hické 

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