Le Président français en conférence de presse à l’issue du G8. © DR
< 15'06'07 >
Une semaine en toute sobriété sur le Net

Alors, bourré ou pas, notre Président ? Résumé de « l’affaire », en passe de devenir la plus lucrative pour les sites de vidéo en ligne, comme l’indique l’Observatoire de la présidentielle qui comptabilisait en milieu de semaine près de 8 millions de vidéos d’un Sarkozy essouflé et bredouillant, vues sur Dailymotion et Youtube. Nicolas Sarkozy a été très occupé le week-end dernier lors d’un G8 où il a multiplié les apartés. La télévision belge, sans doute plus potache que les chaînes hertziennes nationales, a diffusé un extrait de sa première conférence de presse au G8, en fait de ses excuses préliminaires pour son retard (30 minutes) dû « à la longueur » de son dialogue avec Vladimir Poutine, le président russe.
Depuis qu’un journaliste belge a lancé ces images en disant qu’« apparemment Nicolas Sarkozy n’avait pas bu que de l’eau », la vidéo a fait le tour du Net, au point d’obliger Eric Boever, le journaliste belge du journal de la nuit de la deuxième chaîne de la RTBF, à présenter mercredi ses excuses sur le blog de Morandini. Au point aussi que journaux et sites de médias en sont venus à justifier la mise en ligne de la vidéo incriminée, comme "Libération", qui dit ne pas avoir voulu la montrer d’abord, considérant qu’il n’y avait aucun signe formel d’ivresse présidentielle, prenant dans un deuxième temps la mesure de « l’effet papillon » de ladite vidéo. Et que seul le site Rue89 (pas encore un « grand » média) fait état d’une réaction de « l’entourage du président français à l’Elysée » qualifiant la vidéo de « plaisanterie de mauvais goût ».
Visionnée des millions de fois (et circulant de boîte e-mail en boîte e-mail), l’extrait d’une quarantaine de secondes ne montre avec certitude qu’une seule chose : Nicolas Sarkozy ne maîtrise pas encore comme les autres « grands » sa communication. Comme souvent sur le réseau mondial, l’extrait est commenté et aussitôt analysé comme la preuve 1) de la soûlerie présidentielle (on finirait presque par le trouver sympathique) et 2) que la télévision française désinforme ses concitoyens. Canal + (Pascale Clark dans "En aparté", LCI ou France 2 (chez Laurent Ruquier) ont néanmoins montré la séquence, une fois le tam-tam médiatique du Net mis en route. Jusqu’à Ségolène Royal qui reprenait à son compte la « censure » des chaînes françaises : "C’est vrai qu’il avait du mal à parler comme on le voit sur une certaine vidéo qui, vous avez vu, n’a pas été diffusée sur le 20h des grandes chaînes. Cela ne risque pas", dit-elle sur le JDD en ligne.
A l’étranger, les médias ont tranché, comme le souligne avec humour Marianne en titrant « Sarkozy "gluck gluck", "over drunk", y "borracho" » !
Sarkozy voulait attirer l’attention internationale, c’est chose faite.

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