Finale des championnats de France d’Air Guitar, Jardin de la Fondation Cartier pour l’art contemporain, 261 Boulevard Raspail, Paris 14e, 01 42 18 56 50, 5,50 €
Championnats du monde d’Air Guitar, 12ème édition, Oulu, Finlande, les 5-7/09.
Joëlle Tempest, Monkey Boy et Yellow, trois finalistes de l’édition 2005. © Air Guitar
< 01'09'07 >
Une finale pour rock stars virtuelles dans le vent

Ils ont des noms de scène qui dénotent un goût certain pour l’ironie :la Poule, Moche Pitt, Supositor ou Roger Tungsten sont pourtant d’authentiques champions, catégorie Air Guitar. La terminologie anglaise indique bien qu’il ne s’agit pas d’une ultime gueuserie franchouille, tout comme le lieu où se déroule la finale des championnats français d’Air Guitar, la Fondation Cartier, temple de l’art contemporain à Paris. A partir de 19h30 ce soir, les quatorze « guitar heroes » qui ne font que jouer du vent, puisque tel est le principe de l’Air Guitar, s’affronteront dans le jardin du bâtiment signé Jean Nouvel, pour une soirée Nomade qui va bien avec l’exposition Rock’n’Roll 39-59 de la fondation.

Or donc, l’Air Guitar est né en même temps que les premiers guitaristes de légende ont eu leurs fans. Adolescents se prenant pour de sombres musiciens rock devant leurs miroirs, jeunes hystériques accompagnant dans leur imagination leur Jimi Hendrix perso, on a tous quelque chose d’un champion d’air guitar. Depuis qu’en Finlande, à Oulu, des étudiants arts déco ont organisé un festival de culture pop (vidéo et musique), en 1994, le mouvement est lancé. Le week-end prochain, le vainqueur français (qui aura quand même gagné une authentique guitare Gibson Melody Maker) ira rejoindre ses camarades pour la 12ème édition de la finale internationale, à Oulu, donc.

En France, c’est à l’été 2002 que le premier championnat est lancé, depuis les locaux du Project 101 (aujourd’hui fermé), avant de rejoindre le Nouveau Casino et d’écumer la France pour y dégoter les futures stars de la scène fictive. Chaque candidat rivalise de personnalisation (tenue de scène de rigueur), choisit sa musique pour mimer un jeu virtuose de préférence, tout en agitant cheveux et en ouvrant la bouche, comme aux grandes heures du hard-rock.

Relayé par la presse incrédule, retransmis à la télé, les championnats d’Air Guitar organisés par la Fédération française (une création Disco-Babel) sont devenus en trois petites éditions un rendez-vous hype et drôle à la fois. Au point que certains groupes en ont repris l’esthétique sans rire, type Vitalic et son « My friend Dario » (ci-dessous) ou Rhinocerose dans « Music kills me » qui s’engage à fond : son guitariste, Florian Brinker, est membre du jury français 2007.

annick rivoire 

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