Exit, jusqu’au 6/04, festival théâtre, danse et multimédia, exposition Immersion le 5/04 de 14h à 1h, le 6/04 de 14h à 20h, soirée Super, entrée 10 €, Maison des Arts de Créteil, place Allende, Créteil, infos : 01 45 13 19 19.
Pour défendre son dernier album, la délurée Planningtorock (ci-dessus à Lyon), se produit à Créteil ce soir, sur une scénographie signée Steffi & Steffi. © Mariana Stoimenova
< 05'04'08 >
Tout au bout d’Exit, c’est Super

Pour achever sa quinzième édition, le festival Exit pimente son cocktail dosé juste comme il faut de musique, d’arts électroniques et de performance AV (ne cherchez pas, c’est le terme qui remplace le VJ’ing, déjà ringardisé) ce soir. Avant de danser sous les harangues entêtantes de Planningtorock et de s’esbaudir des performances de Super (pour sa troisième édition, l’éclectique équipe des ambianceurs de visuels Dalbin s’apparie avec les têtes de pont du label électronique DFA), on fera avantageusement un petit tour dans les couloirs et coursives de la Maison des arts de Créteil.

Ce haut-lieu du spectacle vivant n’a jamais été l’espace idéal pour l’exposition (d’abord montée à Maubeuge, pour Via), pourtant on apprécie toujours autant d’en découvrir les innombrables recoins : samedi dernier (29/03), il fallait croiser les équipes techniques et passer derrière la scène où venaient de se produire les danseurs simili-punk et furieusement synchrones du britannique Michael Clark (« Mmm Stravinsky Project part 2 ») pour parvenir à la salle où Francisco Lopez, le compositeur électro-acoustique espagnol créateur d’univers sonores, avait investi le centre d’une mer de chaises lui tournant le dos, et expliquait qu’il fallait commencer par se bander les yeux pour apprécier sa performance. Résultat : immersion plus que réussie au cœur d’une bataille de pigeons mécaniques apparaissant juste après le chaos de l’effondrement de tours au moins aussi grandes que celles du World Trade Center.

C’est une des marques de fabrique d’Exit d’accompagner le visiteur de petites formes en grandes installations. Au cœur de ce mix culturel, on passe des sculptures ludiques de France Cadet, (qui faisait l’affiche du festival), aux « classiques » « Camera Lucida » et autres Reactable du Music Technology Group (Espagne). Entre deux spectacles, des micro-performances, comme celle, passablement déceptive, des Berlinois de Visomat la semaine dernière, qui ont joué moins d’une demi-heure de leur sculpture sonore et lumineuse Halbzeug (des formes proliférantes en polystyrène sonorisées et éclairées via algorithmes et logiciel développé pour l’occasion), dans un brouhaha environnant un peu pénible. Ce soir, c’est sûr, du bruit aussi, il y aura. Poptronics y sera.

annick rivoire 

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< 1 > commentaire
écrit le < 05'04'08 > par < info dwF franck-ancel.com >
Sans le spectacle de Caden Manson et Jemma Nelson avec les new-yorkais de The Lunachicks, The Toilet boys et Justin bond, cette édition musicale serait bien fade... Exit zérographie.