Silje Nes, en concert (gratuit) ce soir à la Flèche d’or, 102 bis rue de Bagnolet, Paris XXe. Album : « Ames Room » (Fat Cat/Pias)
Musicienne et plasticienne, Silje Nes, 21 ans, a étudié la philo avant de se lancer, seule, dans la constructions de paysages folktronica. © DR
< 26'01'08 >
Silje Nes, sa folktronica neigeuse sur scène

Quand on vous dit que les filles prennent le pouvoir ! Silje Nes n’a que 21 ans et son premier album, « Ames Room », paru en fin d’année, est l’un des beaux disques de l’hiver. Quatorze miniatures folktronica patiemment composées trois ans durant, savant assemblage de footage électronique, guitare de bois, synthés vintage, flûtes, mélodica, cordes ou métallophone. Une musique d’eau et de neige, un brouillard laiteux de temps à autres zébré d’éclairs électriques. Mais on n’a pas encore dit cette voix gracile qui chuchote, soliloque, fredonne plus qu’elle ne chante. On songe à une poignée de chanteuses : l’immarcescible Stina Nordenstam, sa voisine suédoise, Hope Sandoval, l’égérie de Mazzy Star, la Lisa Germano de « We Suck ».

Après avoir touché du piano et joué de la grosse caisse et des timbales dans une fanfare ( !), Silje Nes commence à s’enregistrer à 16 ans (elle chantait dans le micro incorporé à son laptop). Elle s’entoure bientôt d’instruments et découvre à tâtons leurs possibilités (CocoRosie n’est pas loin). En parallèle à ses travaux de plasticienne, elle se lance dans un projet à l’origine instrumental, composé seule chez elle (Bergen, deuxième ville du pays ; aujourd’hui Berlin), rêverie entre mélancolie et candeur.

Sa venue, ce soir, à la Flèche d’or à Paris sera le point d’orgue de la soirée dédiée au label Fat Cat. On est d’autant plus curieux de la transposition live des effluves oniriques et vaporeuses du disque, que la jeune femme n’a jusqu’ici donné qu’une poignée de concerts. A découvrir absolument.

matthieu recarte 

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