Parisonic, les 1er et 2 mai, micro-festival d’art environnemental sonore, retransmis sur le Net par Popsonics radio création éphèmère, de 15h à 22h samedi et dimanche. Programme complet sur http://www.parisonic.fr.
Le Jardin d’Alice, à Paris 18e, accueille la première édition de Parisonic autour du thème de l’environnement, ce week-end. A suivre online sur Poptronics/Popsonics. © Pure Présence
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Popsonics radio en direct du jardin d’Alice pour le tout premier Parisonic

« C’était un petit jardin qui sentait bon le Métropolitain » et qui streamait bien les sons de l’environnement urbain. Ce week-end de Fête du travail (tous à la manif !), Popsonics radio création médiation éphémère installe ses micros au Jardin d’Alice, à Paris, dans le 18e arrondissement, pour retransmettre l’intégralité d’une toute nouvelle manifestation d’art sonore, Parisonic. Imaginée par l’équipe de Purepresence, cet « événement tient du festival en partant des pratiques des artistes pour proposer chaque année des axes différents autour des questions du son en art », explique Philippe F. Roux. Parisonic au jardin convoque une brochette d’artistes autour du son environnemental et plus particulièrement du field recording.

C’est une véritable miriade de manifestations autour de l’art sonore qui éclosent en ce printemps, depuis Micro Clima en passant par Interstices à Caen, quand ce ne sont pas des expositions qui installent le son comme matière d’art plastique (voir la collection de Georgina Starr au Confort moderne). Comment s’y retrouver dans cette pépinière de projets ? Une des branches les plus fleuries de l’art sonore, c’est le field recording. Soit la récolte de sons bruts, dans l’environnement, que ce soit à Dakar (où Jean-Philippe Renoult et Dinahbird, deux des artistes de popsonics radio, ont branché leurs micros au petit-matin), dans une chambre de coffres forts (Julia Drouhin) ou sur un pont autoroutier à la limite de la ville et de sa banlieue (Thomas Tilly dit Tô). Qu’il s’agisse du chant de la cigale Tanna sozanensis de Taiwan (Yannick Dauby), ou des récits miniatures recueillis et réorchestrés par Brandon LaBelle (« Dirty Ear »).

Ne pas s’attendre pourtant à la pure restitution sonore du son brut de la part de tous ces artistes invités au jardin. Tous ont certes la même attitude semi-nomade, énormes micros et matériel de prise de son des plus perfectionné en bandoulière, empruntant à l’entomologiste ou au chasseur de papillon. Mais tous, après la récolte du son, le passent à leur moulinette personnelle : amplification, distorsion, filtrage, écho et autres effets de réflexion (voir à ce sujet l’excellent lexique sur Parisonic)… Au Jardin d’Alice, un espace semi-privé où la mairie du 18e autorise l’expérimentation, différents espaces et interventions sont prévus. Un panorama sonore en écoute (« For tracks ») permettra de se faire une idée de la variété des pratiques, avec des œuvres de Brandon Labelle, Francisco Lopez, Aki Onda, Chris Watson, Zoe Irvine ou encore Stephen Vitiello. Puis des « œuvres au jardin » (avec notamment Julia Drouhin, que les auditeurs de popsonics radio connaissent déjà), et enfin des lives, où popsonics sera à l’honneur, boucleront le programme : Jean-Philippe Renoult y donnera sa pièce à partir de la Mounte Young, « Untitled (Drift edition) », tandis que « D’un jardin à l’autre » fera voyager des sons matinaux de Dakar aux sons vespéraux de Paris. OttoannA, le duo composé de Valérie Vivancos et Rodolphe Alexis, auteurs de l’excellente revue sonore Vibrö, semi-improvisera ses variations psycho-géographiques autour des « Federated States of Micronesia ».

Tout ce joli programme est bien évidemment soumis au climat parisien, ce matin pas précisément à la fête. Les organisateurs gardent l’œil sur la météo, et à moins d’une vraie pluie tropicale, assurent que tout est prévu (buvette couverte, plateforme et matériel abrités) pour que ce week-end au jardin soit réussi. Sur l’Internet, de 15h à 22h ce samedi 1er mai, et de 15h à 22h dimanche, Popsonics radio émettra et rediffusera l’intégralité de Parisonic. Pluie ou pas pluie. A bon entendeur…

annick rivoire 

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