« Toe Jam », clip du prochain single de BPA (ex-Fatboy Slim) avec David Byrne et Dizzee Rascal.
Tous voyeurs ? Le nouveau clip de BPA (ex-Fatboy Slim) s’amuse avec les codes de la censure. © DR
< 24'06'08 >
Fatboy Slim détendu du clip

Tous à poil ! On arrête de stresser là et on se détend avec un clip léger-léger, « Toe Jam », de Norman Cook, connu sous le nom de Fatboy Slim et qui officie désormais en tant que BPA (Brighton Port Authority). Un nouveau projet pour lequel l’artiste a convoqué du lourd : Iggy Pop, Martha Wainwright ou Ashley Beedle pour l’album, et, sur ce premier single qui tourne depuis le 9 juin sur la Toile et sera disponible le 7 juillet, David Byrne et Dizzee Rascal.

Quelques années après avoir fait marcher les poissons (« Right here, Right now » réalisé par Garth Jennings, 1999), s’envoyer en l’air Christopher Walken (« Weapon Of Choice », Spike Jonze, 2001) ou rendu tout le monde débile (« Ya Mama », Traktor Films, 2001), Norman Cook balance encore un clip événement, réalisé par Keith Schofield (Streetgang Films).

Ambiance érotico eighties dans un décor fadasse, des grappes d’hommes virils et de filles accortes se trémoussent dans une atmosphère très Californication, t-shirts plein à craquer et mini-shorts pour les filles, velours et moustaches en bandoulière pour les mecs. Puis bon, rapidement il fait assez chaud, pas très nécessaire de garder tout ça (la moustache, si). Fut un temps où on se désapait pour un rien. Et c’est là que le clip devient intéressant. Pas parce qu’on voit des gens tout nus, bande de voyeurs. C’est dans le contrepied que le clip prend son pied et s’amuse à se censurer avant même qu’on le lui demande. Les seins, culs et sexes sont barrés de rectangles noirs qui s’agitent en musique et forment des lettres, mots et symboles, collant pile-poil à leur sujet.

« Toe Jam », BPA avec David Byrne et Dizzee Rascal, réalisé par Keith Schofield :



Une chorégraphie au millimètre, gentiment surannée à l’époque des clips bitchy et de l’explosion porno. Entre gymtonic, film de cul à la papa et numéro de foire (Austin Powers nous avait déjà fait le coup), le clip s’amuse avec la nudité, les clichés et les codes du Net, capable à la fois de la pudibonderie la plus effarouchée et de l’étalage sans limite, dans un hédonisme réjouissant. Les méchants censeurs contre les gentils culs-nus ? Les frères ennemis se réconcilient dans la même notion de jeu et de plaisir. Le tout sur une grosse basse qui balance et des cuivres enlevés qui donnent envie de danser dans son salon vintage, sur une moquette à boucles. L’été sera chaud.

julie girard 

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