« Hello Hackability » au festival Piksel, « festival for free/libre & open source audiovisual software, hardware and art », du 15 au 18/11 à Bergen (Norvège).
Les ateliers : une des spécialités de Piksel, comme, cette année, celui de DIY, où on peut créer des noise toys, des jouets sonores pas forcément pour les enfants, en témoigne cette tête sonore réalisée à Barcelone. © DR
< 19'11'07 >
Un Piksel norvégien pour tester son « hackabilité »

Hello Hackability ! Après le célèbre « hello world » cher aux programmeurs, c’est ce mot d’ordre facétieux (que l’on peut traduire par « à nous la capacité de hacker, de modifier » les machines) qu’a choisi le festival Piksel cette année pour rallier artistes bidouilleurs et autres bricodeurs. C’est à Bergen, en Norvège, qu’ils avaient rendez-vous ce week-end pour partager leurs dernières productions dans le champ du matériel et du logiciel libres et se pencher sur le « circuit-bending ».

Pour « Boring machine », musicien et « court-circuiteur » basé à Paris (où il co-anime Dorkbot Paris), le circuit bending (ou court-circuitage), terme inventé par Reed Ghazala, « décrit des modifications apportées à des jouets ou instruments de musique électroniques en connectant divers points de leurs circuits de façon non prévue à l’origine, afin de modifier les sons produits, de créer des effets inattendus ou des bruits imprévisibles ». Le temps d’une exposition à Bergen, le circuit bending a investi une boutique sous forme de performances, (celles d’Yes Robot et de casperelectronics) et d’ateliers, avec les jouets sonores à créer soi-même de DIY noise toys.

Piksel s’est fait une spécialité de ces ateliers et des présentations de programmes et matériels libres. Pour cette cinquième édition, du 15 au 18 novembre, on pouvait fabriquer son mini-synthétiseur avec CATkit, projet d’Aymeric Mansoux. Cet habitué du Piksel y présentait aussi people.makeart, un site-dépôt de textes et projets consacrés au « FLOSS, Free/Libre/Open Source Software » dans les arts. Marloes de Valk et Tom Schouten, membres de l’association GOTO10, qui organise Make Art à Poitiers, le pendant français du Piksel, sont venus faire découvrir le réseau de streaming G.I.S.S. (global independant streaming support). Quant au « live-coding », il a fallu pas moins de 12 heures au collectif ap/xxxxx pour conduire une session où le code est non seulement exécuté, mais également écrit en direct et où des interfaces physiques et logicielles sont créées et testées.

Et pour tous ceux qui ne pouvaient aller à Piksel, Piksel a pensé à vous : la base de ressources est consultable toute l’année, avec le catalogue de Piksel, streams, des listes de discussions et autres liveCD à télécharger pour faire soi-même ses technologies libres. L’« hackability » ne fait que commencer !

anne laforet 

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