Indisciplines, festival d’art sonore du 29/05 au 31/05 à Nice (06).
Julien Clauss, labellisé « bulles et travelling sonores », régulera le trafic dans les rues de Nice. De la discipline avant tout ! © DR
< 29'05'08 >
Nice, baie des ondes

Le festival Indisciplines monte le son à Nice ce week-end sous le parrainage de Philippe Franck, fondateur de City Sonics à Mons en Belgique, et de l’artiste Régis Cotentin, dont nous avons parlé ici et , au travers de parcours, déambulations, installations et expositions sonores dans une quinzaine de lieux différents.

Nice, capitale de l’art sonore ? Cette intronisation ne va pas sans une certaine provocation bon teint. Le Marseillais Julien Clauss met en scène un système « disciplinaire » de régulation piétonne dans la ville où une voix synthétique répète en boucle cette consigne : « Nous vous rappelons que la régulation de flux piéton est en vigueur dans les espaces public depuis le premier octobre. Des signaux sonores vous indiquent les vitesses de marche. Pendant vos déplacements, respectez ces vitesses et les voies de circulation. » Ambiance un tantinet décalée donc sur la baie des anges où une cohorte d’artistes se répondent en chœurs et dissonances. Citons les Américains, DJ Olive et Kim Cascone qui présentent « Sound Nest » et « Ornithology », pièces initialement produites pour City Sonics, dans lesquelles Cascone synthétise de faux bruits d’oiseaux pendant que le platiniste DJ Olive manipule lui de vrais chants ornithologiques gravés sur vinyle. Jérôme Joy, artiste localisé à Nice où il œuvre entre la Villa Arson et les Beaux-Arts d’Aix en Provence (il s’occupe du labo Locus Sonus), propose une variation de sa pièce « Sobralasolas », originellement une ritournelle mexicaine que fredonnait James Joyce et sur laquelle présentement se croisent les monologues des artistes sonores Dinahbird, Caroline Bouissou, Kaffe Matthews et Gregory Whitehead.

Quant à la Villa Arson, lieu d’ordinaire plutôt monastique, elle ouvre ses jardins à un parcours sonore où caracolent les aphorismes beatniks de Gerard Malanga et de Brion Gysin. Ailleurs, les galeries et espaces muséaux se mettent aussi au diapason : performances de Erik Minkkinen et Sébastien Roux ou expositions sonores confiées aux labels Pure Presence, Les disques en rotin réunis, Labelle 69, Optical Sound, PPT, Vïbro. Pour dresser un panorama de l’oreille indisciplinée.

jean-philippe renoult 

votre email :

email du destinataire :

message :