« Dissimulation et dévoilements d’Artémis », lecture-performance par Paul-Armand Gette, le 6/12 à 18h30 dans le cadre de la Rencontre improbable Toroni-Gette, musée des Beaux-Arts de Nantes, 10 rue Georges Clémenceau, Nantes.
Une « rencontre improbable » au musée des Beaux-Arts de Nantes, celle de Paul-Armand Gette et de Niele Toroni pour un hommage « triangulaire » aux déesses. © DR
< 04'12'07 >
Les muses inspirent Paul-Armand Gette et Niele Toroni à Nantes

Après l’installation-événement d’Anish Kapoor, « svayambh » pour la manifestation « Estuaire 2007 Nantes-Saint-Nazaire » (ou l’art qui flotte...), une autre forme de théâtre est à l’œuvre au musée des Beaux-Arts de Nantes, avec la « rencontre improbable » autour des muses, titre d’une salle que le musée consacre à Paul-Armand Gette (né en 1927) et Niele Toroni (né en 1937).

Même s’ils partagent un goût pour les livres d’artistes, une même rigueur dans leurs réalisations et un même décalage sur l’art, ces deux artistes, que rien (ni leur parcours, ni leur pratique) ne disposaient à s’associer, réussissent une belle évocation des déesses. Pour Paul-Armand Gette, la déesse se manifeste dans plusieurs compositions photographiques, sous des formes végétales qu’il dispose en triangle (évocateur). Une opération qui résulte d’un prélèvement minutieux dans diverses parties du monde. Chez Niele Toroni, membre fondateur du groupe BMPT (avec Buren, Mosset et Parmentier), la déesse inspire une nouvelle déclinaison de ses « empreintes » répétées à intervalles réguliers de 30 centimètres à l’aide de son pinceau n°50.

Deux iconographies, deux personnalités : les motifs différents se répondent, offrant un va-et-vient constant qui rend hommage aux muses. Il n’y a pas d’opposition dans cette rencontre mais un intérêt commun pour les « débordements », terme si cher à Gette, et pour les « glissements » de sens. Les motifs géométriques de Toroni ouvrent de nouvelles perspectives aux références mythologiques teintées de botanique qui parsèment la carrière de Paul-Armand Gette. Et comme la déesse reste capricieuse et insatisfaite, Paul Armand Gette, accompagné de trois étudiantes des Beaux-Arts, Pia Rongé, Julie Voisin et Charlotte Zonger, propose ce 6 décembre une lecture théâtralisée au titre suggestif : « Dissimulation et dévoilements d’Artémis ».

Cette rencontre se déroule en parallèle (et presque en contrepoint) de l’installation labyrinthique intitulée « Ma Musée » de François Morellet (né en 1926). Point de départ de cet environnement tridimensionnel, percé de corridors de circulation, sa toile « Six lignes au Hasard » (1975), réalisée à l’aide de rubans adhésifs noirs. A Nantes, le toujours jeune Morellet opère un passage du pictural au monumental. Vu de la mezzanine, l’environnement blanc dessine une multitude de figures géométriques rythmées par les ouvertures qui se transforment en autant de lignes de forces et de perspectives.

cyril thomas 

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