« Internet et Culture - Actualité de la loi Olivennes - Nouvelles lois, nouveaux enjeux pour les citoyens, les internautes et les politiques », débat à la Cantine, 151 rue Montmartre, Paris 2eme, et en direct sur le site de Libre accès , le 20/06 de 16h à 17h, dans le cadre de « Libre Accès ».
« Libre Accès », une journée dédiée à la culture du libre, avec débats, projections, défilés, concerts et lectures, le 20/06 de 14h00 à 2h, Mairie du IIème arrondissement à Paris, 8, rue de la Banque.
Illustration des débats sur la gratuité sur Accès libre, les activistes du libre organisateurs de la première journée dédiée à la culture du libre à Paris. © DR
< 20'06'08 >
La riposte à la riposte graduée s’organise

« Ni pirate, ni propriétaire exclusif de la création : ouvert au partage ! » Le mot d’ordre n’est pas des plus entendus en cette semaine noire pour les libertés numériques… Le gouvernement a présenté mercredi 18 juin son projet de loi qui vise à organiser la mise sous surveillance des vilains pirates du Net, dite loi Création et Internet. De création justement, il sera question cet après-midi à la Cantine, sur l’Internet et rue de la Banque à Paris, pour la « toute première journée dédiée à la culture du libre », organisée par une poignée d’associations de défense de l’alternative « libre » en matière de culture (Bellinux, Dogmazic, Lonah, Ralamax Prod, avec le soutien de la mairie de Paris et de Copyleft Attitude, Parinux ou encore Macaq, T.R.A.C.E.S., et In Libro Veritas).

Il était temps que le débat contre le projet de loi sorte du seul champ de l’Internet et que les politiques, les associatifs et les citoyens expriment leur point de vue, plutôt éloigné de la méthode Coué d’une Christine Albanel qui voudrait faire croire que la riposte graduée placera notre pays aux avant-postes de la modernité en matière de droits d’auteur. Contrairement à ce que voudrait faire croire le gouvernement qui vante l’« approche française » (un accord entre fournisseurs et ayant-droits, un rapport confié à Denis Olivennes, alors pdg de la Fnac et en tant que tel juge et partie, un projet de loi ficelé hâtivement, comme le relate l’enquête du Point sur « un an de tractations secrètes »), depuis le début de ce projet de loi de répression du téléchargement illégal, tout a été fait pour évacuer du débat les alternatives au droit d’auteur, et plus généralement toutes les initiatives qui dessinent une autre façon de rémunérer les auteurs dans un monde numérisé où la reproduction des œuvres et leur diffusion sont radicalement simplifiées.

Retransmis en direct sur l’Internet, le débat sur l’actualité du projet de loi Hadopi réunira les députés Nicolas Dupont-Aignan (ex-UMP), Didier Mathus (sous réserve, PS), Martine Billard (les Verts, farouche opposante à la loi DADVSI et aux DRM), et côté expert, Benjamin Bayart de FDN (French Data Network, fournisseur d’accès associatif soutenant le logiciel libre), le tout pendant une heure (de 16 à 17h). La Quadrature du Net, qui s’est illustrée par son opposition au rapport Olivennes et rassemble des « citoyens qui informent sur des projets législatifs menaçant les libertés individuelles, les droits fondamentaux et le développement économique et social à l’ère du numérique », organise cette première confrontation publique. La Quadrature, c’est notamment Philippe Aigrain, auteur de « Cause commune : L’information entre bien commun et propriété » (2005) et qui s’était fendu d’une lettre ouverte à Albanel, Christophe Espern, très actif contre la loi DADVSI via la liste eucd.info et Jérémie Zimmermann de l’April (association de défense du logiciel libre). Depuis mercredi en effet, de l’UFC-Que Choisir en passant par Jean-Louis Bianco qui estime que le projet est « contraire aux libertés fondamentales », la contestation gronde et gagne les bancs politiques. Il est urgent d’écouter la fronde…

annick rivoire 

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