Les Nuits du festival Emergences, les 28 et 29 septembre de 20 h 30 à 5 h 00, Maison de la Villette, M° Pte Villette, côté Cité des sciences, soirée+nuit+expo : 10 €.
Gildas & Masaya en set brûlant lors de la Kitsuné night. © DR
< 28'09'07 >
Emergences, de jour comme deux nuits

Poptronics vous a déjà affranchi de la programmation jour du festival Emergences et de cette rencontre Smart City. Les nuits sont pas mal non plus, mélange riche (en tout cas sur le papier) de performances, de lives et d’installations. Petite revue des évènements d’un week-end chargé (au même moment les Nuits de l’Ososphère, la Nuit Tigersushi et le concert de Centenaire, il va falloir se multiplier, ou alors relire les russes sous la couette, ce qui constitue parfois un bon compromis…).

Nuits du cinquième festival Emergences, donc, qui investissent la (tristounette) Maison de la Villette avec pour démarrer les hostilités ce soir l’installation pour trois écrans de Skoltz_Kolgen (pompeusement qualifiée de performance audiovisuelle immersive) à l’occasion de la sortie chez Optical Sound du DVD « Silent Room ». Ce couple canadien peaufine depuis quelques années des œuvres vidéo très contemplatives et organiques, avec un travail sonore ad hoc, tout en petites circonvolutions et autres gratouilloux électroniques (le duo enregistre par ailleurs des albums étranges, remplis de silences et de sons étouffés). Pas franchement une découverte mais leurs œuvres valent le déplacement. Pour se détendre, la séquence dédiée au label parisien Cartilage Records. Doute : l’électro toy music du duo japonais Kiiiiiii tiendra-t-elle la distance ? Max Tundra a tout, par contre, de la révélation de la soirée, voire du week-end : sorte de Rémy Bricka (rappelez-vous) de l’électro, ses shows barrés sont truffés de samples et d’accidents, un peu à la Avalanches, et en plus il chante. En guise de conclusion, la nuit Kitsuné mettra à l’honneur l’un des labels les plus pertinents du moment, dans le registre électro-rock de bon goût. Leurs fondateurs surbookés, Gildas & Masaya, passeront derrière les platines pour un set qu’on suppose brûlant, juste après les prestations de leurs deux nouveaux poulains, autoKratz (dont poptronics a déjà dit le plus grand bien) et la découverte Luca SS (sic).

Rebelote le lendemain, avec un set de DJ Motocross, qui remporte l’award du meilleur pseudo, respect, et dont le « public cible sont les employés de fast-food, les infirmières pour toxicomanes, les élèves studieux, les musiciens sans emploi et les vendeuses de glaces sur les plages d’Honolulu ». Que rajouter ? Le death métal pour rire de Gazormass, mâtiné de 8 bits, pourrait faire son effet, tout comme la performance « textile » de Yoko, Oh No, en espérant que tout ça ne tourne pas au grand n’importe quoi. Pour terminer ces nuits Emergences avec panache, on ira prendre des nouvelles des pionniers Mouse On Mars, qui jouent souvent à Paris mais étrenneront demain soir leur nouvelle collaboration avec l’aventurier label Ipecac (Isis, Godflesh) : le duo de Düsseldorf, pionnier de l’ambiant au début des années 90, n’a pas pris une ride et les voir en live est tout de même quelque chose, dans un registre néo-krautrock-électro planant. En espérant que le son de la Maison de la Villette soit à la hauteur de l’événement...

Mouse on Mars, « Actionist Respoke » (2001) :

benoît hické 

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