Big Brother Awards France, édition 2008, 21/03 à 19h, Confluences, 190 Bd de Charonne, Paris 20ème. Participation libre aux frais.
L’affiche des Big Brother Awards 2008, signée Systaime (http://www.systaime.com/). © DR
< 21'03'08 >
Big Brother Awards, le meilleur du pire

A Paris ce soir sont décernés ce 21/03 les Big Brother Awards, France, comme dans une quinzaine de pays maintenant, la « seule cérémonie dont l’objectif est de ne plus avoir raison d’être, et de disparaître », expliquent les organisateurs, militants des droits de l’homme. Le pire du Web et des réseaux, c’est avec humour et distance que les BBA s’y attaquent chaque année en décernant leurs prix Orwell, remis « aux plus honorables promoteurs de la société de surveillance ». Chaque antenne nationale (sous la houlette de Privacy International, une association de défense des libertés publiques) choisit donc une liste de candidats qui ont marqué l’année écoulée par leurs « atteintes à la vie privée ou leur zèle à faire la promotion de politiques sécuritaires ou de technologies de surveillance » : en vrac dans la sélection française d’une trentaine de « multirécidivistes et autres nouveaux venus » (institutions, personnalités, associations, personne n’est épargné), les ministères de l’Intérieur (pour sa politique en matière de vidéosurveillance), de l’Education (pour le « très décrié fichier Base Elèves »), mais aussi celui de l’Immigration et de l’identité nationale (pour « sa chasse aux sans-papiers et son fichier Eloi »), Denis Olivennes (l’ami des internautes, pdg de la Fnac et chef de la mission sur le piratage (« pour sa promotion du filtrage de l’internet et de la répression de type antiterroriste des internautes », ajoutent les BBA), la mairie d’Asnières qui « fiche ses électeurs en fonction de leurs origines ethniques », TF1 « pour l’ensemble de son œuvre » et Google pour « la mise en place d’une véritable "big brotherisation" de la société ». Bref, ça va saigner.

Et pour se mettre en jambes, une projection de courts métrages musclés, les « Ecrans sécuritaires » (fiction et docus sur la « montée en puissance de la société de surveillance ») à partir de 19h, un « défilé de mode sécuritaire » par le collectif Art is not dead à 20h. Le tout se conclura par la 8ème cérémonie des Big Brother Awards, retransmise en direct sur l’internet, avec un jury de personnalités, dont le biologiste Jacques Testart, le co-fondateur de l’Observatoire des libertés publiques Maurice Rasjfus, ou encore le journaliste David Dufresne (figure du Net indé).

« Remonte tes chaussettes », de Niels Adde (La Cause, 2006), l’un des films de la sélection des Ecrans sécuritaires :


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