Astropolis, du 2 au 5 août, à Brest, au Cabaret Vauban, 17 avenue Georges Clemenceau, au Club César, Port de Commerce, 9 rue amiral Nielly, à la Carène, 30 rue Jean Marie Le Bris, à l’auditorium, rue Emile Zola et au Manoir de Keroual, Bois de Keroual, Guilers. Prix variant de 35 à 60 selon les formules disponibles sur digitick :. Concerts au port de commerce gratuits.
Les Allemands de Digitalism revisitent la techno sauce Pogo. © DR
< 02'08'07 >
Astropolis, l’électro à bon port

Assagi Astropolis ? Ce n’est pas parce qu’on est le pionnier des festivals de musique électronique en France, l’un des plus anciens et le plus légitime aussi, qu’on s’encroûte pour autant. Brest, donc, autour du 15 août, quand les orages et la pluie transforment les champs du manoir de Keroual en gadoue géante, a ramené sa fête électronique tout début août (concurrence de la Route du rock oblige ?). Avec une météo clémente (mais les prévisions à quatre jours sont à prendre avec des pincettes), Astropolis 2007 propose son habituel cocktail de concerts sur le port de commerce, ses apéro-mix en début de soirée (« l’astro-coktail » sur la terrasse de la Carène), inaugure le mix’n’boules, l’« électronico-bonne-franquette bouliste » place Guérin et se retrouve la nuit tombée pour les soirées multi-plateaux où les meilleurs dj’s alternent leurs sets sur trois ou quatre scènes en plein air.

Programmation impecc’, qui étend ses tentacules des historiques de la scène électronique jusqu’aux plus récentes voire hypissimes tendances 2007. Dans ce ramasse-tout techno, le parrain Manu le Malin, toujours là depuis la première édition, s’entoure du hardbeat de Rude Awakening ou de la techno rave underground anglaise de Luke McMillan aka The DJ Producer (le 4 août) pour son plateau hardcore Mekanik.

A l’autre bout du spectre, côté dance-floor léger sans prise de tête, le label Kill the dj, avec Chloe, la DJ’ette résidente du Pulp (aujourd’hui fermé) et Yvan Smagghe ou encore les sensations de l’année type Digitalism, les Allemands qui font oublier la techno minimale avec leur premier album-pépite, Idealism. Et LA Miss Kittin, à l’inépuisable énergie, qui devrait chauffer l’ambiance en ouverture au Cabaret Vauban, le 2 août avec son électro-clash cash et sa façon de redonner du glamour au DJ’ing.

Autre valeur sûre, au sein du plateau « hip 2 drum », le 4 au manoir, le label Ninja Tunes avec Kid Koala et Amon Tobin, lequel expérimente dernièrement des mélanges sonores dignes de la musique concrète. Le Britannique « historique » du trip-hop, ancien adepte des collages bossa, jungle, jazz et sons électro, a sorti un album exigeant en mars, Foley Room, dans lequel il intègre sons de robots, d’animaux, ustensiles et pétarades de moteurs.

A l’autre bout du spectre enfin, Astropolis dérive gentiment jusqu’aux rivages hypes du Justice national (un buzz, un hit, et déjà on sature). Mais avec son programme chargé et ses attentions aux festivaliers (des navettes gratuites pour aller et revenir du manoir de Keroual et éviter ainsi les traditionnels accidents, embourbages et embouteillages de teufeurs, le covoiturage…), Astropolis 2007 mitonne (encore et malgré la concurrence) un chouette festival. Parce qu’ici, c’est la « dernière station-service avant l’Amérique » et qu’en plus, sans verser dans la superstition, cette édition est la treizième, « un chiffre magique pour une édition Voodoo forcément surnaturelle », affichent les organisateurs.

annick rivoire 

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