SPEED SHOW vol. 5 : « Open Internet », au Welat Internet Café, 12 rue d’Enghien, Paris 10e, 19h-23h, le 13/01/11.

F.A.T. lab after party, Le Dune Café, 18 avenue Claude Vellefaux, Paris 10e.

Premier Speed Show parisien ce jeudi soir, résolument ouvert aux cultures libres. © DR
< 13'01'11 >
A Paris, le Speed Show la joue Open Internet

Vite vite, un « Speed Show » sur le feu, un. Voilà un format adapté à la circulation des idées et des œuvres au temps du numérique, un événement qui ne se soucie pas de re-présentation et qui colle à la crise avec son économie de moyens. « Speed Show », comme son nom l’indique donc, est une manière accélérée de faire le point, de découvrir, retrouver et exposer des artistes présents sur le réseau, en occupant tout un cybercafé, dont les machines sont louées pour « exposer » les artistes et invités. Pour cette première venue à Paris du concept créé en 2010 à Berlin par Aram Bartholl (et qui a circulé en Autriche, aux Etats-Unis en passant par Amsterdam), c’est non pas open bar mais « open internet ». Une théma qui servira de fil conducteur à la soirée au cybercafé Walat (suivi d’une after F.A.T. lab au Dune café).

Puisque la culture libre, ouverte, au sens juridique du terme (les logiciels open source permettent à chacun tous les usages imaginables), mais aussi au sens politique, artistique (l’échange, la participation et l’œuvre ouverte comme un principe théorique), c’est la vie. Ou, comme le dit Aram Bartholl, parce que « l’art sur Internet et les sous-cultures du réseau jouent un rôle de vigie, questionnant au quotidien les failles du Web et les industries numériques transnationales ». Au programme de la soirée, donc, un bien joli florilège des net-artistes dont poptronics vous rebat les oreilles et de quelques activistes patentés, tels Jean-Baptiste Bayle (l’auteur du très efficace Myownspace) ou encore Jérémie Zimmermann de la Quadrature du Net. A l’heure où les sanctions vont commencer à pleuvoir sur les méchants téléchargeurs repérés par la Hadopi, rien ne vaut une petite leçon de vigilance citoyenne par l’association des défenseurs des libertés publiques.

C’est bien simple, pas une fausse note dans cette distribution à forte dominante francophone, qui mélange anonymes et grands (Claude Closky et Jodi), vidéastes, compositeurs, philosophes, activistes et bricodeurs : Anonymous, Christophe Bruno et Samuel Tronçon, Marika Dermineur, Caroline Delieutraz, Constant Dullaart, Jérôme Joy, Tobias Leingruber, Aymeric Mansoux et Dave Griffiths et Marloes de Valk, Albertine Meunier, Geraldine Juarez feat. M.I.A., Evan Roth, Systaime, VideOdrome mailing list. Il faut dire que pour ce Speed Show parigot se sont associées deux commissaires françaises (deux femmes, yes !), et pas les moindres, Anne Roquigny (qu’on connaît pour son dispositif WJ’s) et Marie Lechner, journaliste à « Libération » et fine connaisseuse du domaine. Si avec ça, le café Walat n’est pas bondé…

annick rivoire 

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